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Thématique : Le Rwanda / n°201 / 11 juillet 2021

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RAPPORT DE LA COMMISSION DUCLERT

Avec Stéphane Audoin-Rouzeau, directeur d’études à l’EHESS et auteur d’« Une initiation. Rwanda (1994-2016) » aux Editions du Seuil.

Recevant ès qualités de président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale le professeur Duclert, président de la commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi, notre ami Jean-Louis Bourlanges, retenu aujourd’hui hors de France par ses fonctions, déclarait :

« Le 6 avril 1994, à l’instant précis où les présidents du Rwanda et du Burundi étaient assassinés, débutait à Kigali le 3ème grand génocide du XXe siècle. Après celui du peuple arménien en 1915 et celui du peuple juif par les nazis, le XXe siècle finissait ainsi sa course par le massacre soigneusement programmé, méthodiquement organisé et exécuté en un temps record de 800 000 à 1 million de Tutsi, hommes, femmes, enfants, massacre accompagné de la mise à mort de nombreux Hutu libéraux.

Qualifié de génocide le 31 mai 1994 dans un rapport du secrétaire général des Nations unies et reconnu comme tel dès le 16 mai par Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, cette entreprise de destruction massive d’un peuple a été préparée par le régime du président Juvénal Habyarimana, que (votre commission) qualifie, non sans justification précise dans votre rapport, de « raciste, corrompu et violent », et conduite avec détermination par les séides du Gouvernement intérimaire qui s’installe au pouvoir au lendemain de l’assassinat du président. (…) Les défaillances de l’État (français) sont indiscutables, massives, structurelles. (…) Ces défaillances sont à la fois d’ordre politique, d’ordre intellectuel, d’ordre administratif et opérationnel et enfin, et peut-être surtout, d’ordre institutionnel.

Après deux années de recherches, le rapport de 1200 pages dont il vient d’être question a été rendu public le 26 mars dernier. S'il récuse la complicité de la France avec les actes de génocide, ce rapport conclue à « un ensemble de responsabilités, lourdes et accablantes », responsabilités politiques, institutionnelles et intellectuelles, mais aussi éthiques, intellectuelles et morales. Des responsabilités politiques d'abord dans l'aveuglement du soutien à un régime raciste. Des responsabilités institutionnelles, tant civiles que militaires, dans la défaillance des pouvoirs de coordination, l'absence de contre-pouvoirs effectifs, et l'existence de pratiques irrégulières d'administration. Des responsabilités intellectuelles, dans l'utilisation d'une grille de lecture ethniciste de la réalité rwandaise. Des responsabilités éthiques au plus haut niveau dans la méconnaissance des événements malgré la disponibilité de l'information. Des responsabilités cognitives enfin, dans l'indistinction entre génocide et massacres de masse.

Dans le prière d’insérer du livre que j’ai cité en introduction, vous écrivez « Après trois décennies d'un parcours de recherche entièrement consacré, dès l'origine, à la violence de guerre, un " objet " imprévu a coupé ma route. On aura compris qu'il s'agit du génocide perpétré contre les Tutsi rwandais entre avril et juillet 1994, au cours duquel huit cent mille victimes au moins ont été tuées, en trois mois. Ce qui se joue ou peut se jouer chez un chercheur, dans l'instant tout d'abord, dans l'après-coup ensuite, constitue l'axe du livre qui va suivre. Car l'objet qui a croisé ma route ne s'est pas contenté de m'arrêter pour un moment : il a subverti, rétroactivement en quelque sorte, toute la gamme de mes intérêts antérieurs. » C’est par cette subversion de vos intérêts antérieurs que je voudrais ouvrir notre conversation.

Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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Avec Stéphane Audoin-Rouzeau, directeur d’études à l’EHESS et auteur d’« Une initiation. Rwanda (1994-2016) » aux Editions du Seuil.

Recevant ès qualités de président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale le professeur Duclert, président de la commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi, notre ami Jean-Louis Bourlanges, retenu aujourd’hui hors de France par ses fonctions, déclarait :

« Le 6 avril 1994, à l’instant précis où les présidents du Rwanda et du Burundi étaient assassinés, débutait à Kigali le 3ème grand génocide du XXe siècle. Après celui du peuple arménien en 1915 et celui du peuple juif par les nazis, le XXe siècle finissait ainsi sa course par le massacre soigneusement programmé, méthodiquement organisé et exécuté en un temps record de 800 000 à 1 million de Tutsi, hommes, femmes, enfants, massacre accompagné de la mise à mort de nombreux Hutu libéraux.

Qualifié de génocide le 31 mai 1994 dans un rapport du secrétaire général des Nations unies et reconnu comme tel dès le 16 mai par Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, cette entreprise de destruction massive d’un peuple a été préparée par le régime du président Juvénal Habyarimana, que (votre commission) qualifie, non sans justification précise dans votre rapport, de « raciste, corrompu et violent », et conduite avec détermination par les séides du Gouvernement intérimaire qui s’installe au pouvoir au lendemain de l’assassinat du président. (…) Les défaillances de l’État (français) sont indiscutables, massives, structurelles. (…) Ces défaillances sont à la fois d’ordre politique, d’ordre intellectuel, d’ordre administratif et opérationnel et enfin, et peut-être surtout, d’ordre institutionnel.

Après deux années de recherches, le rapport de 1200 pages dont il vient d’être question a été rendu public le 26 mars dernier. S'il récuse la complicité de la France avec les actes de génocide, ce rapport conclue à « un ensemble de responsabilités, lourdes et accablantes », responsabilités politiques, institutionnelles et intellectuelles, mais aussi éthiques, intellectuelles et morales. Des responsabilités politiques d'abord dans l'aveuglement du soutien à un régime raciste. Des responsabilités institutionnelles, tant civiles que militaires, dans la défaillance des pouvoirs de coordination, l'absence de contre-pouvoirs effectifs, et l'existence de pratiques irrégulières d'administration. Des responsabilités intellectuelles, dans l'utilisation d'une grille de lecture ethniciste de la réalité rwandaise. Des responsabilités éthiques au plus haut niveau dans la méconnaissance des événements malgré la disponibilité de l'information. Des responsabilités cognitives enfin, dans l'indistinction entre génocide et massacres de masse.

Dans le prière d’insérer du livre que j’ai cité en introduction, vous écrivez « Après trois décennies d'un parcours de recherche entièrement consacré, dès l'origine, à la violence de guerre, un " objet " imprévu a coupé ma route. On aura compris qu'il s'agit du génocide perpétré contre les Tutsi rwandais entre avril et juillet 1994, au cours duquel huit cent mille victimes au moins ont été tuées, en trois mois. Ce qui se joue ou peut se jouer chez un chercheur, dans l'instant tout d'abord, dans l'après-coup ensuite, constitue l'axe du livre qui va suivre. Car l'objet qui a croisé ma route ne s'est pas contenté de m'arrêter pour un moment : il a subverti, rétroactivement en quelque sorte, toute la gamme de mes intérêts antérieurs. » C’est par cette subversion de vos intérêts antérieurs que je voudrais ouvrir notre conversation.

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