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Le retour de l’inflation / Biden en proie à ses radicaux / n°229 / 23 janvier 2022

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Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 21 janvier 2022.

Avec cette semaine :

  • Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l’Intérieur.
  • Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.
  • Nicole Gnesotto, titulaire de la chaire « Union Européenne » au CNAM.
  • Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.

LE RETOUR DE L’INFLATION

L'inflation est de retour, à des niveaux inconnus depuis vingt-cinq ans pour la zone euro (+ 5 %) et depuis quarante ans pour les États-Unis (+ 7 % en rythme annuel) et + 3 % en France. Cette inflation découle d'un redémarrage rapide de l'activité économique de la zone euro, qui a entraîné de fortes augmentations des prix des carburants, du gaz et de l'électricité. La composante énergie a contribué pour environ la moitié au taux d'inflation actuel, a souligné Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) : + 10,5 % pour l’énergie, + 13,5% pour les produits pétroliers, détaille l'Insee. Les prix du gaz naturel et de ville se sont également envolés de 24 % en 2021. L'habillement et les chaussures sont concernés par cette hausse, ainsi que l'ameublement, les appareils ménagers et les voitures. Les prix des services ont de leur côté eux augmenté de 1,2%, tandis que les prix alimentaires ont grimpé de 1,4%.

Avec une reprise de la production très inégale d'un secteur à l'autre, d'un pays à l'autre, en fonction des errances du virus et des politiques menées, des pénuries sont apparues tout au long des longues chaînes de production mondiale. Les entreprises ont surenchéri pour acheter les maillons manquants - puces, fret maritime, gaz, bois de construction, etc. Et quand elles en trouvent, elles forment des stocks de précaution, ce qui pousse encore plus la demande.

La forte inflation ampute le pouvoir d'achat des Français, alertent les économistes. Un sujet placé désormais au cœur de la campagne présidentielle. Du fait de l'inflation, le SMIC et les retraites de base seront automatiquement revalorisés tandis que les salaires plus élevés, les retraites complémentaires et les revenus de l'épargne ne le seront pas. D'ores et déjà, la Banque de France anticipe une hausse annuelle de l'ordre de 3 % des salaires, contre 2 % avant la crise sanitaire.

La Banque de France estime que si l'inflation devrait reculer progressivement vers 2 % à la fin de l'année après avoir atteint un pic, elle devrait aussi changer de nature. Elle sera moins portée par les prix volatils comme ceux de l'énergie, mais davantage par ceux des services, qui vont devoir rehausser leurs tarifs sous la pression des revendications salariales. On ne reviendrait alors pas à une inflation basse comme on l'a connue sur la dernière décennie, mais à une inflation plus proche de ce qu'elle était avant la crise financière de 2007, un peu en dessous de 2 %. Ce scénario rose est toutefois loin d'être assuré. Des facteurs structurels vont en effet continuer à pousser les prix vers le haut. Parmi ceux-ci, le coût de la transition énergétique, la réforme de la politique agricole, les relocalisations et, surtout, le maintien des taux d'intérêt à un bas niveau qu'il est impossible de remonter brutalement sans provoquer une tempête financière.

***

BIDEN EN PROIE A SES RADICAUX

Toute l'année 2021, l'aile modérée et la frange la plus à gauche du parti démocrate se sont opposées à Washington, mettant en échec le président Biden, qui visait le rassemblement autour de ses priorités. Elles ont perpétué un débat idéologique qui déchire le parti depuis des années : la guerre entre démocrates centristes et progressistes. Depuis les premiers jours de sa présidence, Biden doit effectuer une sorte de grand écart entre ces deux pôles, sur la ligne de crête d'une majorité qui ne tient, au Sénat, qu'à la voix de la vice-présidente Kamala Harris, ajoutée aux 50 sénateurs démocrates face à leurs 50 homologues républicains, plus portés à l'obstruction que jamais. Mais c’est dans son propre camp que Joe Biden ne parvient pas à faire tenir et marcher ensemble sa supposée majorité.

En annonçant, fin décembre, son opposition au plan « Build Back Better » (construire mieux), le sénateur démocrate de Virginie occidentale, Joe Manchin a porté un coup d'arrêt aux transformations voulues par Joe Biden : un plan de transition écologique et de réformes sociales. Le sénateur Manchin a jugé ce plan trop dispendieux en période d'inflation. Fin 2021, le principal acquis de la première année d’exercice de Biden aura été le vaste plan de rénovation des infrastructures voté par le Congrès mi-novembre, au prix d'une promesse faite à l'aile progressiste de la maison démocrate : que Build Back Better suivrait immanquablement. Promesse non tenue à ce stade. Déjà l’aile gauche du parti Démocrate montrait des signes d'agacement à force de voir d'autres engagements de campagne s'effriter (l'abrogation de la dette étudiante, la rupture avec les politiques migratoires de Trump). Avec la volte-face de Manchin, la gauche démocrate a hurlé à la trahison. Le chef de file des républicains au Sénat, Mitch McConnell, en a même profité pour appeler Joe Manchin à rejoindre ses rangs.

Voyant son projet de réforme sociale et climatique s'enliser, le président américain a lancé le 11 janvier un nouveau projet de loi sur l'accès au vote, destinée à fixer un cadre fédéral commun aux droits des électeurs plutôt que de concéder à chaque État le soin d'organiser les élections comme il l'entend. Des réformes électorales décidées ou planifiées dans plusieurs États conservateurs du sud des États-Unis, sont accusées par les associations de défense des droits civiques de compliquer l'accès aux urnes des minorités, considérées comme plus favorables aux démocrates. Le projet de loi démocrate, adopté par la Chambre, bute au Sénat sur la perspective d’une flibuste, c’est-à-dire sur la possibilité pour un parlementaire de prolonger le débat et de retarder ou d’empêcher le vote d’un projet de loi. Depuis 1917, cette possibilité ne peut être abolie au Sénat que par 60 voix sur 100, là où la majorité présidentielle n'en a que cinquante.

L'opposition de deux sénateurs démocrates, Joe Manchin et Kyrsten Sinema, à l'abolition du flibustier, fait douter de la capacité de Biden à imposer sa volonté à la Chambre haute.. Dans quelques mois, le président américain risque par ailleurs de perdre toute majorité au Congrès lors des élections législatives de mi-mandat qui se dérouleront le 8 novembre.

Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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LE RETOUR DE L’INFLATION

L'inflation est de retour, à des niveaux inconnus depuis vingt-cinq ans pour la zone euro (+ 5 %) et depuis quarante ans pour les États-Unis (+ 7 % en rythme annuel) et + 3 % en France. Cette inflation découle d'un redémarrage rapide de l'activité économique de la zone euro, qui a entraîné de fortes augmentations des prix des carburants, du gaz et de l'électricité. La composante énergie a contribué pour environ la moitié au taux d'inflation actuel, a souligné Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) : + 10,5 % pour l’énergie, + 13,5% pour les produits pétroliers, détaille l'Insee. Les prix du gaz naturel et de ville se sont également envolés de 24 % en 2021. L'habillement et les chaussures sont concernés par cette hausse, ainsi que l'ameublement, les appareils ménagers et les voitures. Les prix des services ont de leur côté eux augmenté de 1,2%, tandis que les prix alimentaires ont grimpé de 1,4%.

Avec une reprise de la production très inégale d'un secteur à l'autre, d'un pays à l'autre, en fonction des errances du virus et des politiques menées, des pénuries sont apparues tout au long des longues chaînes de production mondiale. Les entreprises ont surenchéri pour acheter les maillons manquants - puces, fret maritime, gaz, bois de construction, etc. Et quand elles en trouvent, elles forment des stocks de précaution, ce qui pousse encore plus la demande.

La forte inflation ampute le pouvoir d'achat des Français, alertent les économistes. Un sujet placé désormais au cœur de la campagne présidentielle. Du fait de l'inflation, le SMIC et les retraites de base seront automatiquement revalorisés tandis que les salaires plus élevés, les retraites complémentaires et les revenus de l'épargne ne le seront pas. D'ores et déjà, la Banque de France anticipe une hausse annuelle de l'ordre de 3 % des salaires, contre 2 % avant la crise sanitaire.

La Banque de France estime que si l'inflation devrait reculer progressivement vers 2 % à la fin de l'année après avoir atteint un pic, elle devrait aussi changer de nature. Elle sera moins portée par les prix volatils comme ceux de l'énergie, mais davantage par ceux des services, qui vont devoir rehausser leurs tarifs sous la pression des revendications salariales. On ne reviendrait alors pas à une inflation basse comme on l'a connue sur la dernière décennie, mais à une inflation plus proche de ce qu'elle était avant la crise financière de 2007, un peu en dessous de 2 %. Ce scénario rose est toutefois loin d'être assuré. Des facteurs structurels vont en effet continuer à pousser les prix vers le haut. Parmi ceux-ci, le coût de la transition énergétique, la réforme de la politique agricole, les relocalisations et, surtout, le maintien des taux d'intérêt à un bas niveau qu'il est impossible de remonter brutalement sans provoquer une tempête financière.

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BIDEN EN PROIE A SES RADICAUX

Toute l'année 2021, l'aile modérée et la frange la plus à gauche du parti démocrate se sont opposées à Washington, mettant en échec le président Biden, qui visait le rassemblement autour de ses priorités. Elles ont perpétué un débat idéologique qui déchire le parti depuis des années : la guerre entre démocrates centristes et progressistes. Depuis les premiers jours de sa présidence, Biden doit effectuer une sorte de grand écart entre ces deux pôles, sur la ligne de crête d'une majorité qui ne tient, au Sénat, qu'à la voix de la vice-présidente Kamala Harris, ajoutée aux 50 sénateurs démocrates face à leurs 50 homologues républicains, plus portés à l'obstruction que jamais. Mais c’est dans son propre camp que Joe Biden ne parvient pas à faire tenir et marcher ensemble sa supposée majorité.

En annonçant, fin décembre, son opposition au plan « Build Back Better » (construire mieux), le sénateur démocrate de Virginie occidentale, Joe Manchin a porté un coup d'arrêt aux transformations voulues par Joe Biden : un plan de transition écologique et de réformes sociales. Le sénateur Manchin a jugé ce plan trop dispendieux en période d'inflation. Fin 2021, le principal acquis de la première année d’exercice de Biden aura été le vaste plan de rénovation des infrastructures voté par le Congrès mi-novembre, au prix d'une promesse faite à l'aile progressiste de la maison démocrate : que Build Back Better suivrait immanquablement. Promesse non tenue à ce stade. Déjà l’aile gauche du parti Démocrate montrait des signes d'agacement à force de voir d'autres engagements de campagne s'effriter (l'abrogation de la dette étudiante, la rupture avec les politiques migratoires de Trump). Avec la volte-face de Manchin, la gauche démocrate a hurlé à la trahison. Le chef de file des républicains au Sénat, Mitch McConnell, en a même profité pour appeler Joe Manchin à rejoindre ses rangs.

Voyant son projet de réforme sociale et climatique s'enliser, le président américain a lancé le 11 janvier un nouveau projet de loi sur l'accès au vote, destinée à fixer un cadre fédéral commun aux droits des électeurs plutôt que de concéder à chaque État le soin d'organiser les élections comme il l'entend. Des réformes électorales décidées ou planifiées dans plusieurs États conservateurs du sud des États-Unis, sont accusées par les associations de défense des droits civiques de compliquer l'accès aux urnes des minorités, considérées comme plus favorables aux démocrates. Le projet de loi démocrate, adopté par la Chambre, bute au Sénat sur la perspective d’une flibuste, c’est-à-dire sur la possibilité pour un parlementaire de prolonger le débat et de retarder ou d’empêcher le vote d’un projet de loi. Depuis 1917, cette possibilité ne peut être abolie au Sénat que par 60 voix sur 100, là où la majorité présidentielle n'en a que cinquante.

L'opposition de deux sénateurs démocrates, Joe Manchin et Kyrsten Sinema, à l'abolition du flibustier, fait douter de la capacité de Biden à imposer sa volonté à la Chambre haute.. Dans quelques mois, le président américain risque par ailleurs de perdre toute majorité au Congrès lors des élections législatives de mi-mandat qui se dérouleront le 8 novembre.

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