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Tourisme en Afrique: en Tunisie, le tourisme résiste à Djerba et se réinvente [3/5]
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Neuf millions de touristes ont visité la Tunisie l’an dernier. Malgré les périodes mouvementées de ces dernières années – révolution, instabilité politique, attentats, Covid – l’île de Djerba est une destination résiliente et parvient à redynamiser son image. Plus question de se reposer sur ses palmiers et sur le tourisme de masse.
Les hôtels clubs bruyants de Djerba, très peu pour eux. Valentin et Jérémy – casquettes sur la tête et lunettes de soleil sur le nez – sirotent un cocktail au bord de la piscine tout en racontant leur virée dans l'île à la famille restée sous la grisaille du nord de la France. « On est venus ici parce qu’on est au calme. On est très bien. C’est reposant. Et puis on profite de la piscine », explique un des amis. « Le personnel est très gentil. On est habitués donc », complète cet autre.
De quoi ravir Lazhar Ben Yakhlef, à la tête de l’établissement Les Jardins de Toumana, 46 maisons dans le style djerbien pour une capacité de 196 lits. Pour une nuit ici, il faut compter au moins 70 euros. Avant le Covid, le taux d’occupation atteignait 75 %. Un chiffre que l’établissement espère retrouver très vite, pour conjurer les années d’instabilité politique et économique post-révolutionnaire. « La Tunisie, aujourd’hui, passe par une période transitoire normale et obligatoire, estime l'hôtelier. Il faut garder la patience. Les retombées, elles, sont automatiques et systématiques et donc il ne faut pas désespérer. On a une qualité de vie à vendre, réellement. Et on garde toujours l’espoir qu’un jour, on va se démarquer. »
À lire aussiTourisme en Afrique: à Maurice, les hôtels ont un label tourisme local et responsable [2/5]
Nouveaux types de tourisme
Se démarquer, c’est l’objectif affiché de Djerba depuis peu. À quelques encablures de la médina d'Houmt Souk, un organisme mêlant acteurs publics et privés a été chargé de dépoussiérer l’image de l’île. « Djerba Management Organisation est un concept de gestion et de promotion de la destination de Djerba, explique son directeur Hamda Abdellaoui. La destination était demandée. On a 240 000 lits sur toute la Tunisie dont 45 000 lits sur Djerba, c'est vite vendu, il n’y a pas tellement de concurrence autour de la Méditerranée. Cela se vendait comme des petits pains, on n’a pas eu besoin de faire trop d’efforts. »
Un quasi-monopole dans la région qui est cependant de plus en plus concurrencé par de nouvelles destinations. « On voit de nouveaux pays qui émergent maintenant avec de nouveaux produits, reconnaît Hamda Abdellaoui. Il faut refaire et trouver le langage, le lexique qui parle aussi à la nouvelle génération ». Route de l’huile d’olive, des mosquées ou des forteresses, mise en avant du savoir-faire des potiers ou des tisseurs, Djerba multiplie les offres. « Comme disait Flaubert, l’air est si doux à Djerba qu’il empêche de mourir », loue-t-il. Des efforts de plus en plus nombreux pour attirer et rassurer les touristes. Et une certitude : la meilleure carte de visite de Djerba serait un retour de la stabilité politique en Tunisie.
À lire aussiTourisme en Afrique: au Cameroun, les vacances des ruraux pèsent sur le budget des urbains [1/5]
311 tập
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Neuf millions de touristes ont visité la Tunisie l’an dernier. Malgré les périodes mouvementées de ces dernières années – révolution, instabilité politique, attentats, Covid – l’île de Djerba est une destination résiliente et parvient à redynamiser son image. Plus question de se reposer sur ses palmiers et sur le tourisme de masse.
Les hôtels clubs bruyants de Djerba, très peu pour eux. Valentin et Jérémy – casquettes sur la tête et lunettes de soleil sur le nez – sirotent un cocktail au bord de la piscine tout en racontant leur virée dans l'île à la famille restée sous la grisaille du nord de la France. « On est venus ici parce qu’on est au calme. On est très bien. C’est reposant. Et puis on profite de la piscine », explique un des amis. « Le personnel est très gentil. On est habitués donc », complète cet autre.
De quoi ravir Lazhar Ben Yakhlef, à la tête de l’établissement Les Jardins de Toumana, 46 maisons dans le style djerbien pour une capacité de 196 lits. Pour une nuit ici, il faut compter au moins 70 euros. Avant le Covid, le taux d’occupation atteignait 75 %. Un chiffre que l’établissement espère retrouver très vite, pour conjurer les années d’instabilité politique et économique post-révolutionnaire. « La Tunisie, aujourd’hui, passe par une période transitoire normale et obligatoire, estime l'hôtelier. Il faut garder la patience. Les retombées, elles, sont automatiques et systématiques et donc il ne faut pas désespérer. On a une qualité de vie à vendre, réellement. Et on garde toujours l’espoir qu’un jour, on va se démarquer. »
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Se démarquer, c’est l’objectif affiché de Djerba depuis peu. À quelques encablures de la médina d'Houmt Souk, un organisme mêlant acteurs publics et privés a été chargé de dépoussiérer l’image de l’île. « Djerba Management Organisation est un concept de gestion et de promotion de la destination de Djerba, explique son directeur Hamda Abdellaoui. La destination était demandée. On a 240 000 lits sur toute la Tunisie dont 45 000 lits sur Djerba, c'est vite vendu, il n’y a pas tellement de concurrence autour de la Méditerranée. Cela se vendait comme des petits pains, on n’a pas eu besoin de faire trop d’efforts. »
Un quasi-monopole dans la région qui est cependant de plus en plus concurrencé par de nouvelles destinations. « On voit de nouveaux pays qui émergent maintenant avec de nouveaux produits, reconnaît Hamda Abdellaoui. Il faut refaire et trouver le langage, le lexique qui parle aussi à la nouvelle génération ». Route de l’huile d’olive, des mosquées ou des forteresses, mise en avant du savoir-faire des potiers ou des tisseurs, Djerba multiplie les offres. « Comme disait Flaubert, l’air est si doux à Djerba qu’il empêche de mourir », loue-t-il. Des efforts de plus en plus nombreux pour attirer et rassurer les touristes. Et une certitude : la meilleure carte de visite de Djerba serait un retour de la stabilité politique en Tunisie.
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