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Trains africains: la Tana-Côte-Est, cordon ombilical de l’économie malgache

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Longue de 380 km, la ligne ferroviaire Tana-Côte-Est relie le grand port de Tamatave à la capitale Antananarivo sur les hauts plateaux. Dénivelé positif : 1 250m. Un vrai périple pour tracter chaque jour des centaines de tonnes de bananes, de céréales ou de carburant, sur un chemin de fer bâti au tout début du 20ᵉ siècle.

De notre correspondante à Antananarivo,

« Allo, ici la gare de Tamatave. Demandons autorisation d’expédier le train 184 vers Ambila ». Un train s’apprête à quitter la ville portuaire de Tamatave, à Madagascar, pour remonter avec vingt-quatre wagons-citernes chargés de carburant. Dans la salle de régulation du trafic ferroviaire à Antananarivo, le régulateur de Madarail, la société concessionnaire des chemins de fer malgaches, autorise le convoi.

En moyenne, six trains empruntent chaque jour cette fois ferrée mythique, au tracé sillonnant des reliefs escarpés et des villages très isolés. Cette ligne ferroviaire est l’unique solution pour désenclaver des zones fortement productrices en fruits et légumes. C’est aussi par elle que transite l’essentiel des produits pour l’industrie brassicole du pays. Enfin, 40 % du carburant importé emprunte ce rail avant d’être redistribué partout dans l’île.

Plus rentable et plus sécurisant

Vingt heures après avoir quitté le port de Tamatave, le train fait son entrée dans la capitale. De part et d’autre sur la voie, les enfants détalent, les marmites et le linge qui sèche à même les rails sont déplacés à la hâte. Direction les cuves de stockage pour décharger la marchandise.

« Le transport ferroviaire à l'heure actuelle, ça permet, d’un point de vue logistique, de cocher trois critères majeurs : à savoir la sécurité, le volume et la disponibilité, explique Tolotra Ranaijaona, le responsable transports à la Logistique pétrolière, société spécialisée dans le transport et le stockage de produits pétroliers, l’un des plus gros clients de Madarail, le rail nous offre cette certitude qu’on aura toujours de l’approvisionnement en toute sécurité ».

En effet, étant donné l’état de délabrement de la route nationale 2 qui relie Tamatave à Tana, le transport par réseau routier de la totalité du carburant est inenvisageable, confie le logisticien. Autre atout majeur, son coût très compétitif : jusqu’à 30% moins cher que le transport routier.

Manque de locomotives et de wagons

Pourtant, avec seulement 200 000 tonnes transportées l’an dernier, le service ferroviaire continue de fonctionner bien en deçà de son potentiel, explique Patrick Claes, président du conseil d'administration de Madarail, société concessionnaire des chemins de fer malgaches :

« Nous avons une offre de transport qui malheureusement est insuffisante pour satisfaire l'ensemble de la demande. Aujourd'hui, la grosse problématique du rail, c'est que nous n'avons pas une capacité de traction suffisante, nous n’avons pas assez de locomotives, ni de wagons. Nous avons un plan d'investissement de 130 millions de dollars qui a été convenu avec l'État en 2020 et pour lequel l'État cherche à mobiliser des financements pour le volet infrastructures et ouvrages d’art, et nous sommes aussi en attente en fait d'une recomposition de l'actionnariat privé de l'entreprise. Certes, le tracé du réseau date du début du siècle dernier, mais moyennant un certain nombre de travaux, il a en fait la capacité de pouvoir absorber 1 million de tonnes à la montée et à la descente par an. »

Ce réseau ferré, véritable cordon ombilical entre Tana et le premier port du pays, a été pris en otage pendant dix ans du fait de guerres intestines entre figures du monde politique et des affaires. Une alternative économique et écologique qui mériterait pourtant de bien meilleurs égards dans un pays au réseau routier à l’abandon.

À écouter aussiMadagascar: avec la hausse annoncée des tarifs des taxis-brousse, voyager devient «un luxe»

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De notre correspondante à Antananarivo,

« Allo, ici la gare de Tamatave. Demandons autorisation d’expédier le train 184 vers Ambila ». Un train s’apprête à quitter la ville portuaire de Tamatave, à Madagascar, pour remonter avec vingt-quatre wagons-citernes chargés de carburant. Dans la salle de régulation du trafic ferroviaire à Antananarivo, le régulateur de Madarail, la société concessionnaire des chemins de fer malgaches, autorise le convoi.

En moyenne, six trains empruntent chaque jour cette fois ferrée mythique, au tracé sillonnant des reliefs escarpés et des villages très isolés. Cette ligne ferroviaire est l’unique solution pour désenclaver des zones fortement productrices en fruits et légumes. C’est aussi par elle que transite l’essentiel des produits pour l’industrie brassicole du pays. Enfin, 40 % du carburant importé emprunte ce rail avant d’être redistribué partout dans l’île.

Plus rentable et plus sécurisant

Vingt heures après avoir quitté le port de Tamatave, le train fait son entrée dans la capitale. De part et d’autre sur la voie, les enfants détalent, les marmites et le linge qui sèche à même les rails sont déplacés à la hâte. Direction les cuves de stockage pour décharger la marchandise.

« Le transport ferroviaire à l'heure actuelle, ça permet, d’un point de vue logistique, de cocher trois critères majeurs : à savoir la sécurité, le volume et la disponibilité, explique Tolotra Ranaijaona, le responsable transports à la Logistique pétrolière, société spécialisée dans le transport et le stockage de produits pétroliers, l’un des plus gros clients de Madarail, le rail nous offre cette certitude qu’on aura toujours de l’approvisionnement en toute sécurité ».

En effet, étant donné l’état de délabrement de la route nationale 2 qui relie Tamatave à Tana, le transport par réseau routier de la totalité du carburant est inenvisageable, confie le logisticien. Autre atout majeur, son coût très compétitif : jusqu’à 30% moins cher que le transport routier.

Manque de locomotives et de wagons

Pourtant, avec seulement 200 000 tonnes transportées l’an dernier, le service ferroviaire continue de fonctionner bien en deçà de son potentiel, explique Patrick Claes, président du conseil d'administration de Madarail, société concessionnaire des chemins de fer malgaches :

« Nous avons une offre de transport qui malheureusement est insuffisante pour satisfaire l'ensemble de la demande. Aujourd'hui, la grosse problématique du rail, c'est que nous n'avons pas une capacité de traction suffisante, nous n’avons pas assez de locomotives, ni de wagons. Nous avons un plan d'investissement de 130 millions de dollars qui a été convenu avec l'État en 2020 et pour lequel l'État cherche à mobiliser des financements pour le volet infrastructures et ouvrages d’art, et nous sommes aussi en attente en fait d'une recomposition de l'actionnariat privé de l'entreprise. Certes, le tracé du réseau date du début du siècle dernier, mais moyennant un certain nombre de travaux, il a en fait la capacité de pouvoir absorber 1 million de tonnes à la montée et à la descente par an. »

Ce réseau ferré, véritable cordon ombilical entre Tana et le premier port du pays, a été pris en otage pendant dix ans du fait de guerres intestines entre figures du monde politique et des affaires. Une alternative économique et écologique qui mériterait pourtant de bien meilleurs égards dans un pays au réseau routier à l’abandon.

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