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POURQUOI POUTINE A ABANDONNÉ LA SYRIE ? | DIMITRI DE KOCHKO | LA NOCTURNE GPTV
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Le 11 décembre à 22h, Dimitri de Kochko est l’invité de l’émission Un Soir avec Lara, animée par Lara Stam, sur Géopolitique Profonde.
Dimitri de Kochko est journaliste, réalisateur et militant associatif. Il est un acteur incontournable des relations franco-russes. Président de Stop Russophobie et fondateur de l’association France-Oural, il est également à l’origine de plusieurs initiatives culturelles majeures, comme le Prix Russophonie et les Journées du Livre Russe. Son expertise sur la Russie et ses implications géopolitiques sera précieuse pour décrypter le récent désengagement de Moscou en Syrie.
Poutine tourne le dos à la Syrie : une stratégie calculée
Le retrait de Vladimir Poutine de Syrie marque un tournant majeur dans l’équilibre des forces au Moyen-Orient. Après plus d’une décennie de soutien sans faille au régime de Bachar el-Assad, Moscou change de cap pour des raisons à la fois géopolitiques, économiques et stratégiques.
Cette décision rentre dans le cadre d’une redéfinition des priorités russes dans un contexte de tensions globales croissantes.
La Russie réoriente ses priorités vers l’Ukraine et l’Asie
La guerre en Ukraine mobilise toutes les ressources russes. Considéré comme vital pour l’avenir de la Russie, ce conflit monopolise une énorme part des capacités militaires et diplomatiques du Kremlin. Dans ce contexte, la Syrie, bien qu’importante par le passé, ne représente plus un intérêt stratégique immédiat.
Depuis 2015, la Syrie a permis à Moscou de démontrer sa puissance militaire face à Daesh et aux rebelles anti-Assad. Cependant, le pivot russe vers l’Asie, amorcé dès 2010, s’intensifie. Renforcer les liens avec la Chine, l’Inde ou l’Iran devient prioritaire, rendant difficile le maintien d’une coûteuse présence militaire en Syrie.
Une lassitude face à Bachar el-Assad
Malgré l’aide russe, Assad n’a pas stabilisé son pays. L’économie syrienne reste ruinée, l’armée affaiblie et le territoire fragmenté, notamment dans le Nord, où Turquie et Kurdes sont actifs. Par ailleurs, Israël intensifie ses frappes contre l’Iran, allié clé de Damas.
L’épuisement des forces russes en Syrie et l’incapacité d’Assad à consolider ses victoires renforcent l’idée d’un désengagement. Cependant, Moscou conserve des positions stratégiques comme la base de Tartous, clé pour son accès à la Méditerranée.
Les conséquences régionales et globales
Le retrait russe ouvre la voie à d’autres acteurs. Israël et la Turquie accroissent leur influence, accentuant l’instabilité au Moyen-Orient. Washington pourrait également en tirer parti pour renforcer sa position dans une région où son influence reculait.
Pour Moscou, ce repositionnement comporte des risques, notamment une perte d’influence énergétique et militaire. Cependant, Poutine semble privilégier ses intérêts vitaux en Ukraine et en Asie, tout en visant un ordre multipolaire pour contrer l’hégémonie américaine.
Les forces terroristes en Syrie, telles que Hayat Tahrir al-Cham, continuent d’être soutenues par les mêmes acteurs impliqués dans la guerre en Ukraine. Ce lien complexe illustre les enjeux mondiaux des choix russes.
Était-ce le bon choix pour Moscou ? Il semble que la Russie et l’Iran aient évité le piège tendu par l’axe Washington-Tel Aviv-Ankara-Kiev.
1013 tập
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Dimitri de Kochko est journaliste, réalisateur et militant associatif. Il est un acteur incontournable des relations franco-russes. Président de Stop Russophobie et fondateur de l’association France-Oural, il est également à l’origine de plusieurs initiatives culturelles majeures, comme le Prix Russophonie et les Journées du Livre Russe. Son expertise sur la Russie et ses implications géopolitiques sera précieuse pour décrypter le récent désengagement de Moscou en Syrie.
Poutine tourne le dos à la Syrie : une stratégie calculée
Le retrait de Vladimir Poutine de Syrie marque un tournant majeur dans l’équilibre des forces au Moyen-Orient. Après plus d’une décennie de soutien sans faille au régime de Bachar el-Assad, Moscou change de cap pour des raisons à la fois géopolitiques, économiques et stratégiques.
Cette décision rentre dans le cadre d’une redéfinition des priorités russes dans un contexte de tensions globales croissantes.
La Russie réoriente ses priorités vers l’Ukraine et l’Asie
La guerre en Ukraine mobilise toutes les ressources russes. Considéré comme vital pour l’avenir de la Russie, ce conflit monopolise une énorme part des capacités militaires et diplomatiques du Kremlin. Dans ce contexte, la Syrie, bien qu’importante par le passé, ne représente plus un intérêt stratégique immédiat.
Depuis 2015, la Syrie a permis à Moscou de démontrer sa puissance militaire face à Daesh et aux rebelles anti-Assad. Cependant, le pivot russe vers l’Asie, amorcé dès 2010, s’intensifie. Renforcer les liens avec la Chine, l’Inde ou l’Iran devient prioritaire, rendant difficile le maintien d’une coûteuse présence militaire en Syrie.
Une lassitude face à Bachar el-Assad
Malgré l’aide russe, Assad n’a pas stabilisé son pays. L’économie syrienne reste ruinée, l’armée affaiblie et le territoire fragmenté, notamment dans le Nord, où Turquie et Kurdes sont actifs. Par ailleurs, Israël intensifie ses frappes contre l’Iran, allié clé de Damas.
L’épuisement des forces russes en Syrie et l’incapacité d’Assad à consolider ses victoires renforcent l’idée d’un désengagement. Cependant, Moscou conserve des positions stratégiques comme la base de Tartous, clé pour son accès à la Méditerranée.
Les conséquences régionales et globales
Le retrait russe ouvre la voie à d’autres acteurs. Israël et la Turquie accroissent leur influence, accentuant l’instabilité au Moyen-Orient. Washington pourrait également en tirer parti pour renforcer sa position dans une région où son influence reculait.
Pour Moscou, ce repositionnement comporte des risques, notamment une perte d’influence énergétique et militaire. Cependant, Poutine semble privilégier ses intérêts vitaux en Ukraine et en Asie, tout en visant un ordre multipolaire pour contrer l’hégémonie américaine.
Les forces terroristes en Syrie, telles que Hayat Tahrir al-Cham, continuent d’être soutenues par les mêmes acteurs impliqués dans la guerre en Ukraine. Ce lien complexe illustre les enjeux mondiaux des choix russes.
Était-ce le bon choix pour Moscou ? Il semble que la Russie et l’Iran aient évité le piège tendu par l’axe Washington-Tel Aviv-Ankara-Kiev.
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