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La thérapeute en énergétique chinoise qui a nos émotions sous la main, Christine Bouchard

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Aujourd’hui, j’accueille Christine Bouchard.

Christine est praticienne en énergétique chinoise et en méthode Bowen.

On pourrait penser qu’avec des parents passionnés de spiritualité, le chemin a été simple et tout tracé. Il n’en est rien : Christine s’est cherchée, a vécu plein de métiers différents, des jobs alimentaires à d’autres dans lesquels elle pensait trouver l’épanouissement.

Bienvenue dans un épisode riche et plein de détours, comme la vie finalement !

Aujourd’hui, avec Christine, nous allons parler d’un cabinet qui n’est vraiment pas un lieu comme les autres, d’une liste qui change tout et d’émotions qui parlent sous ses mains.

Quelques notes sur cet épisode :

  • Le site internet de Christine : www.acupuncture-bowen.com
  • Son conseil lecture : Autobiographie d'un Yogi de Paramahansa Yogananda et Dialogue avec l’ange de Gitta Mallas

RETRANSCRIPTION DE L’EPISODE AVEC CHRISTINE BOUCHARD

Aujourd'hui, j'accueille Christine Bouchard. Christine est praticienne en énergétique chinoise et en méthode Bowen. On va y revenir. On pourrait penser qu'Avec des parents passionnés de spiritualité, le chemin était simple et tout tracé. Il n' en est à rien. Christine s' est cherchée, a vécu plein de métiers différents, des jobs alimentaires et d' autres dans lesquels elle pensait trouver l' épanouissement. Alors bienvenue dans un épisode riche et plein de détours, comme la vie finalement. Avec Christine, nous allons parler d' un cabinet qui n' est vraiment pas un lieu comme les autres, d' une liste qui change tout et d' émotions qui parlent sous ses mains.

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Bonjour Christine et bienvenue dans La Petite Voix. Bonjour Hervéline. Merci de me recevoir. Merci à vous de me recevoir puisque vous m' accueillez dans votre cabinet à Aix-en-Provence. Avant de donner plus de détails sur votre cabinet, quand même, je vous présente rapidement pour les personnes qui nous écoutent. Vous vous appelez Christine Bouchard, vous avez 49 ans et vous êtes praticienne en énergétique chinoise, mais aussi en méthode Bowen, que l' on va découvrir ensemble aujourd' hui. Et donc, je l' ai dit, vous êtes, vous êtes à Aix-en-Provence. Absolument. Et non seulement vous êtes à Aix-en-Provence, mais ce fameux cabinet où on se retrouve aujourd' hui, c' est quand même pas n' importe quel lieu, puisqu' au moment où on enregistre, on est dans une pièce qui peut-être 40 ans en arrière,

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était en fait la chambre de vos parents, puisqu' on est là dans l' appartement où vous avez grandi et que vous avez complètement réhabilité, rénové pour devenir en fait un centre de soins où vous et d' autres thérapeutes exercent. Absolument. On est plus d' une dizaine, on doit être 13 à peu près à ce jour. Et j' ai fait réhabiliter cet appartement dans lequel j' ai grandi de mes 4 ans à mes 19 ans. J' ai été là. Je trouve la symbolique est très jolie et vous m' avez même montré à l' accueil la bibliothèque ésotérique et la bibliothèque de votre papa. Enfin, oui, il a eu cette phrase qui, moi, m ' a beaucoup marquée. Mon père a eu un épisode de vie où il était légionnaire et il m ' a dit moi, je cassais des corps et toi, tu les répares.

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C ' est magnifique. Bon, moi, je n ' avais pas du tout prévu de commencer comme ça, mais ce n ' est pas grave. C ' est ça la magie aussi du direct, enfin, de comment là où nous emmène l ' entretien. Du coup, on va démarrer sur votre enfance parce que quand même, c ' était une enfance que j ' ai envie de qualifier d ' atypique. Est -ce que vous pouvez m ' en dire plus sur ce contexte dans lequel vous avez grandi ? Oui, alors, je dirais que au niveau des apparences extérieurement, c' est extrêmement classique. Je vis dans une ville de province avec des parents qui se sont séparés que lorsque j' ai été adulte. Par contre, au niveau des personnes et de leur personnalité, on n' est pas sûr du classique.

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Donc, je crois que ce qui fait lien dans ma famille, en tout cas entre mon père, ma mère et moi, ça a été vraiment la spiritualité. Donc, mon père s' est intéressé très tôt aux philosophies d' Asie. On rappelle qu' il était quand même légionnaire. On imagine, alors pardon, moi, je suis hyper cliché, mais un légionnaire spirituel. Un légionnaire spirituel, un légionnaire qui avait un amour pour la langue française et qui parlait extrêmement bien le français. C' est lui qui m' a donné le coup d' oeil. On sent la pression. C' est l' amour qui va avec. C' est l' amour partagé. Parce que ce n' est pas par hasard que j' ai fait aussi des lettres modernes. Oui, alors c' est quelqu' un qui offre des visages qui paraissent pas tout à fait conciliables, alors qu' en fait, si, tout est conciliable.

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Et je pense que ce queil a ouvert à la spiritualité, c' est les situations de danger extrême où plane la potentialité de mourir à tout moment et en plus de façon violente dans les exercices de légionnaire. Mais vous me Avez-vous même dit, je pense qu' il a vécu une expérience de mort imminente, justement, sur le terrain. Oui, il a été blessé au combat. Donc ça, c' était en Algérie. Il a reçu des éclats de grenades dans le ventre. Donc, il a fallu le rapatrier sur des routes chaotiques, dans des jeeps sans amortisseurs, avec pardon pour le détail, mais il était éviscéré. Et ensuite, il est arrivé dans un hôpital des années 50, avec les moyens de l' époque. Donc, il a connu une expérience de mort imminente sur la table d' opération.

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Et c' est-ce que c' est cette expérience-là, aussi, qu' il a ouverte à la spiritualité ? Est-ce qu'il Il a vécu ce fameux le tunnel, la lumière, tout ça ? Oui, il a vécu ça, mais il y avait déjà l' ouverture. Elle était déjà là parce qu' il était en état de privation de sommeil, en Indochine, en état de danger extrême, etc., il avait déjà fait des sorties dans l' astral. Et donc, tout ça, c' est arrivé avant votre naissance. Donc, ça veut dire que lui, quand il est devenu votre papa, il avait déjà tout ce parcours et cette richesse -là. Mais votre maman, quant à elle, c' est déjà bouddhiste ? Absolument. Alors, elle est devenue bouddhiste dans les années 80.

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Par contre, leur voyage de noces en 73, c' est en Inde. Ah oui, donc là, on était à fond dans la période hippie. Ils ne Étaient pas du tout hippies dans leur tête, ni l' un ni l' autre. Mais, par contre, il y avait cet attrait pour la spiritualité et particulièrement pour la spiritualité asiatique. Puisque ma mère qui était dans une famille vraiment provençale, enfin, c' était une famille tout ce qu' il y a de plus classique, eh bien, elle, déjà, un jour, avait trouvé sur un marché un disque de mantras. Elle l' avait acheté, ça l' avait énormément touché et il se trouve que ces mantras étaient, il y avait quelque chose avec Kalurin Poche. Quand elle s' est inscrite dans une démarche dans le bouddhisme, eh bien, la voie qu' elle a suivie Elle a suivie était affiliée à Kalurin Poche.

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Votre mère s' est ouverte à la spiritualité bouddhiste quand vous êtes vraiment en pleine enfance, quoi. Oui, j' avais cinq ans à peu près. Donc vous, vous avez grandi avec, donc vous êtes fille unique et vous avez grandi avec ces deux parents qui, évidemment, ça a influé certainement votre éducation et puis l' adulte que vous êtes maintenant, quoi. En tout cas, moi, je suis hyper heureuse d' avoir eu cette éducation-là parce que je vois tout ce dont elle est riche, je vois en quoi elle n' est pas classique et en quoi le fait de ne pas être classique ouvre totalement l' Esprit et la capacité aussi à recevoir l' autre et le différent. Mais en fait, ça devient des valeurs de vie, en fait. C' est ça que j' entends.

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Du coup, est-ce que ça veut dire qu' on méditait à la maison ? Déjà, moi, depuis que je suis petite, j' ai des rêves qui sont hyper forts au niveau symbolique, qui peuvent être parfois prémonitoires, c' est plus rare. Depuis que je suis petite, quand je me lève le matin, je raconte mes rêves et alors pas de problème, quoi. Quand à cinq ans, je dis, écoute, j' étais dans un bus scolaire et puis alors, c' était une sortie avec l' école et puis on montait en haut d' une montagne. Puis alors, c'est Est rigolo parce que ce rêve, il était complètement tout en violet, tout était en dégradé de violet. Et puis moi, tu vois, quand j' arrive dans ma chambre avec les amis, eh bien là, il y a une dame qui me reçoit.

00:07:37

Elle me dit que je ne suis pas là par hasard, je suis là pour grandir. Ces récits -là sont reçus avec toute la capacité à entendre ce que ça peut être et donc, il y a de l' espace pour ça, quoi. Et est-ce que vous vous sentiez peut-être différente des autres enfants quand vous alliez dans d' autres familles ? Est-ce que vous sentiez que ben voilà, on baignait pas dans la même philosophie de vie ? Oui. Alors ça, c' était pas, j' Avais pas de ressentiment de différence à ce niveau-là. Je voyais bien que la philosophie n' était pas pareille, c' est comme ça, soit. C' est plutôt entre pères, c' est-à-dire entre enfants. En revanche, j' étais parfois assez proche de mes émotions.

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Je trouvais qu' il y avait une grande brutalité dans l' enfance. J' étais assez rêveuse. Donc vous grandissez. Au moment de faire des choix pour des études, vous avez votre père, donc amoureux des lettres, et donc vous, vous dirigez vers des études de lettres modernes. C' est vraiment un vrai choix conscient, une envie, ou est-ce que c' est aussi un truc un peu par défaut ? C' est un vrai choix. Un vrai choix. En cinquième, je voulais essayer de lire Les Fleurs du Mal. Je les lisais pendant mes cours de maths. Je vous laisse imaginer mon niveau de maths. Puis donc, j' avais déjà un amour pour les lettres. Et il y eut aussi la rencontre décisive avec un professeur en seconde.

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Tout le regard que je portais sur la littérature, j' avais l' impression de sentir que le même amour, le même regard, était porté par cette femme-là sur les lettres. Et c' est fabuleux. Moi, quand j' avais français, ma journée a été gagnée. Et d' ailleurs, c' est ce que vous allez faire. Votre première expérience pro, vous êtes prof de français, mais malheureusement, assez vite, l' expérience tourne au vinaigre. Alors, c' est très bref comme expérience. En fait, je suis en train de présenter mon CAPES. C' estétait des années où il y avait 10% de réussite au CAPES. On n' est plus du tout sur les mêmes ratios maintenant. Donc, la moyenne de présentation au concours, avant d' arriver à l' avoir, c' était trois fois. J' étais sur ma deuxième fois.

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Et je me dis, bon, mais là, il faut quand même que je mette à profit le temps de libre que j' ai, parce que je travaillais beaucoup pour le CAPES. Mais en même temps, je commençais à tirer la langue au niveau financier. Donc, je me dis, allons-y. Je vais faire des vacances. Ok, donc là, prof de français. Donc, en collège. Vacances, en collège, sur deux établissements, je repasse une prof. Et en fait, première expérience, première vraie expérience professionnelle pour moi. Je prends un peu le monde professionnel de plein fouet. Je n ' étais pas du tout préparée. C' est -à -dire ? Je crois que j ' avais des idées très élevées sur ce qu ' on allait échanger, sur les postures de mes collègues.

00:10:10

Et je me retrouve dans alors, je ne veux pas, les profs ont beaucoup de mérite, d' accord ? C' est-à-dire ? est mon expérience et elle ne vaut que pour moi, et elle ne vaut queau moment où je l' ai vécu. Et donc, je ne m' attendais pas à me retrouver, moi, en salle des profs avec, ouais, on va faire un planning pour savoir qui fait le café parce que sinon, c' est toujours les mêmes qui vidaient la cafetière, toujours les mêmes qui la remplissaient. Je connaissais très peu de profs sur place puisque j' étais en vacances, donc je débarquais. Voilà, je n' avais pas encore de carrière, je ne les connaissais pas encore. Et il me revenait des bruits comme quoi on avait commenté ma façon de faire des cours alors que personne n' avait été en cours avec moi.

00:10:46

Et j' Étais très décontenancée par tout ça, je le suis encore. Donc, je ne l' ai pas su faire avec ça. À l' époque, je ne l' ai pas su comprendre que c' est le type de comportement, finalement, qu' on peut rencontrer dans n' importe quel métier. J' ai fait un amalgame, j' avais 25 ans, j' ai fait un amalgame avec tout ça et j' ai tout jeté en l' air. Et donc, en fait, ce que vous retenez de cette mauvaise expérience, c' est la relation avec les autres profs. Vous ne l' évoquez pas du tout comment ça se passait avec les élèves ? Non, avec les élèves, moi, j' aimais bien. Ce n' était pas facile, mais j' aimais bien. Et donc, en fait, en deux mois et demi, c' est comme si le rêve se brisait, quoi.

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Oui, il y a de la désillusion. Je ne le vis pas comme une cassure, mais je le vis quand même comme une forte désillusion. Je pense qu' il y avait un manque de maturité de mon côté. Oui, j' aurais eu cette expérience quelques années plus tard avec d' autres expériences de travail. J' aurais peut-être eu un vécu moins vif de tout ça. J' aurais su faire avec et j' aurais su ne pas m' attacher à certaines choses qui m' ont beaucoup surprise à cette époque-là, quoi. Et en même temps, vous ne seriez pas où vous êtes aujourd' hui. Absolument. Et en fait, moi, ce que j' ai compris quand on a préparé l' entretien, c'est est que cette déception -là, elle va ouvrir la voie à plusieurs années de, pardon, le terme qui me vient et reprenez -moi si c ' est trop fort, mais c ' est comme des années un peu d ' errements professionnels.

00:12:00

Vous allez tester plusieurs choses. Vous allez travailler dans le milieu de la culture. Pareil, à chaque fois, il y a quand même un truc de déception, en fait. J ' ai l ' impression à chaque fois qu ' il ressort. Oui, alors, non, le terme est correct. Effectivement, c ' est de l ' ordre de l ' errance, de la recherche, mais d ' une recherche non organisée qui procède par test. Donc, j ' aime la culture, donc je tente la culture à Paris. Hyper intéressant, mais jearrive en tant qu' attachée de presse dans la musique classique et le théâtre, chapeautée par une attachée de presse, mais j' arrive au moment de la chute des deux tours. Tous les budgets culturels sont coupés.

00:12:38

Les émissions de télé et de radio n' en ont cure des concerts de musique classique et autres pièces de théâtre. Et puis, moi, j' avais pas encore tout le réseau pour arriver à me faire une place dans les quelques infos culturelles qui passaient quand même. Ça aurait pu être bien. Je pense que je n' étais quand même pas faite pour ça parce que j' ai un besoin quand même d' authenticité dans les relations. Et je crois qu' à un moment donné, quand on est attachée de presse, il faut savoir ménager le chou et la chèvre. Il faut savoir circuler dans un milieu où parfois il faut flatter des égaux ou parfois il ne faut pas faire d' ombre. Donc, il y a ces années d' errance, d' errement, un peu de Paris et puis retour à Aix.

00:13:20

Vous allez être amenée à reprendre finalement aussi des jobs parfois alimentaires ? Ça a été de tout. Dans le retour dans le Sud, c' est passé par assistante pour des projets culturels aussi, événementiels, à vendeuse en magasin. Alors, tantôt de luxe quand c' était faisable, tantôt pas de luxe, tantôt de l' Inventaire de magasin. Vraiment, là, j' ai tout envisagé. J' ai tout fait parce que, à un moment donné, il faut vivre et qu' il n' y a pas de saut métier. Et vous étiez dans quel état d' esprit à l' époque ? Alors, il y a eu des moments quand je suis sortie de l' événementiel, où j' avais encore de la valeur. Moi, j' essayais encore d' investir du sens et que j' ai pris des boulots qui étaient vraiment alimentaires pour moi.

00:14:09

J' ai eu un grand soulagement quand même d' avoir une sorte de pause dans le questionnement, de me dire bon, ben là, voilà, je fais mon 10h, 19h et j' ai mon salaire. Et ça a été quand même partiellement une bouffée d'oxygène. C' était beaucoup moins fort d' enjeux pour moi, donc moins de pression, même siil y a des relations pareilles. Dans tous les milieux, il y a des relations professionnelles qui peuvent convenir, d' autres moins. Tout ça, je le vivais beaucoup plus sereinement parce que, ben, ça va, l' enjeu n' était pas là. Donc, une fois que j' ai bien respiré, là, j' ai été rattrapée par la question du sens. Ah, ok. Elle prenait quelle forme alors ? Qu' est-ce qui tournait dans votre tête à ce moment-là ?

00:14:49

Exemple à ne pas suivre. J' ai été dans une boutique de luxe et il y a eu quand même des périodes où on avait très peu de monde. Alors, j' avais des collègues qui étaient en réserve à l' étage, qui prenaient des cafés et moi, j' étais en bas, planquée dans un fauteuil en retrait, qu' on ne voit pas de la rue, et je lisais des bouquins, en fait. J' ai lu toute la correspondance de Camille Claudel, c' était génial. Ben voilà, mais qu' on avait fait de mal à personne, là. Non. Ok. Donc, c' est ça, en fait, qui vous animait ? C' est, ben, donner un peu de nourriture intellectuelle, pour y trouver du sens, c' est ça, ou ?

00:15:21

Disons que j' avais besoin de sens et qu' à ce moment-là, le seul moyen que j' avais de le faire, c' était de me nourrir intellectuellement. J' Avais besoin d' un sens beaucoup plus large, c' est-à-dire que ça n' a tenu qu' un temps, cette affaire-là. Et du coup, qu' est-ce qui va se passer pour que ça ne tiennent plus ? Eh oui. Mais je crois que j' étais déjà un peu sur le fil. Et il y a eu une soirée où, en fait, une amie ne se sentait pas bien, alors que, pour moi, elle avait un job à forte représentation. Ah ! Avec un statut. Avec un statut. Elle gérant une équipe, elle organisait des événements, des choses comme ça.

00:15:54

Je me disais « Waouh ! » Et elle, elle était en perte de sens à cet endroit-là. Et moi, ce que ça m' a renvoyé quand elle est partie, c' est « Waouh !» » Elle ne trouve pas de sens à cet endroit-là. Moi, j' ai un boulot qui, vraiment, est privé de sens, en tout cas, de ma valeur à moi. Parce que vendre des fringues, ça peut très bien convenir. On peut aussi trouver qu' on met en valeur la personne. Mais moi, ça ne me convenait pas. Et puis, j' avais beaucoup de mal avec le rapport mercantile. Ok. C' est quelque chose qui était difficile pour moi. Et donc, cette amie, tout d' un coup, que vous auriez presque pu idéaliser, vous voyez que, pour elle, pareil, la question du sens se pose aussi.

00:16:27

Oui, exactement. Et donc, ça déclenche une sorte de micro-crise. Pourquoi micro-crise ? Parce qu' Elle ne dure pas bien longtemps. Parce queà cette soirée, il y avait aussi un ami à moi qui était là. Et que je rappelle le lendemain en lui disant : « Écoute, je me sens vraiment mal depuis hier. » Ouais, je me disais : « Mais là, je vais où ? Je fais quoi de ma vie ? Le sens, il est où ? » Ah, parce qu' en fait, c' est comme si vous pensiez à savoir où était le sens. Et le fait que cette amie vous l' ait démontée, en fait, vous ne savez même pas. Et surtout, ça met en lumière le fait que moi, je suis en train de poursuivre un quotidien où on met trop au boulot, dodo.

00:17:00

Il est où le parcours en tant qu' individu ? Elle est où la spiritualité ? Je refais le lien avec votre enfance, mais enfin, vous aviez un sens, j' allais dire, plus grand que tout ce que la vie, quoi, et de ce qu' elle pouvait être. C' était vraiment oui, mais trop au boulot, dodo, quoi. C' était ça. Et puis, le reste du temps que j' avais à disposition, je le passais à beaucoup sortir, justement, pour un petit peu décharger toute cette énergie, parce que je me sentais en perte de sang. J' appelle cette amie, qui vient me voir un dimanche. Je vous assure, j' ai eu vraiment l' impression qu' il était envoyé par le ciel, quoi. Parce qu' à ce moment-là, donc, je dépose un petit peu ce qui me pèse ce jour-là.

00:17:40

Et puis, très vite, il rentre dans quelque chose d' assez pragmatique. Et je crois que j' avais besoin de ça, parce que élaborer et faire du discours, c' est facile, mais rentrer dans le concret, parfois moins. Donc, au bout d' un moment, il m' arrête et il me dit, bon, écoute, regarde -moi bien, donne -moi un papier, un stylo. Je suis la fée Clochette. On va mettre un chrono. T' a une minute trente. Tu poses tout ce que tu veux, tout ce que tu veux plus. Et il fait partir le chrono. Donc, obligé de synthétiser, quoi. Donc là, on parlait de la vie en général ou c' était juste sur les projets pro ? L' ouverture totale. Ok. Voilà. Tout ce que tu veux, tout ce que tu veux plus.

00:18:13

Et alors ? Qu' est-ce qui sort ? Et alors, justement, il m' en fait l' analyse une fois qu' il coupe, le chrono. Il me dit, mais regarde ce que tu poses dans ce que tu veux de la vie, dans ce que tu attends. C' est de la relation aux autres. C' est, bon, la spiritualité était au centre. Trouver un épanouissement et m' engager dans une démarche de ce côté-là. Il me dit, mais regarde, sinon, tout est tourné vers la valeur humaine. C' est l' échange avec les autres. Même quand tu me parles d' une maison, il faut qu' il y ait une sorte de patio pour que tout le monde puisse se réunir. Ah ouais ! Voilà. Alors, c' est ainsi à l' époque.

00:18:48

Aujourd' hui, ça a un peu bougé concernant l' espace privé, mais certainement parce que j' ai pu satisfaire tout ce qui relevait du lien à l' autre. Parce que, justement, par exemple, je suis obligée de vous poser la question aussi en termes d' espace privé. À l' époque, vous étiez en couple ? Alors non, pas du tout. À ce moment-là, pas du tout. Je n' étais pas en couple. Je n' avais pas d' enfant. Donc, voilà, c' était vraiment Dolce Vita de ce côté-là. On en revient aux sorties et à la fête, donc. D' accord. OK. Donc là, l' exercice, ça fait quoi après, une fois qu' il vous dit tout ça ? À la fin, une fois qu' il m' a fait l' analyse, il me dit maintenant, tu n' as plus qu' à trouver un métier où tous ces items peuvent rentrer.

00:19:23

Et je me dis, en fait, il n' y en a pas 100 000, quoi. Alors, c' était forcément de l' ordre plus que le bien-être. C' était vraiment de l' ordre de la santé alternative. Pour moi, ça me paraissait évident. Avec tout ce contexte d' éducation, forcément, je me tourne vers l' Orient. Et puis, j' ai déjà reçu des séances d' acupuncture. Ma première séance d' acupuncture, je crois que j' avais 12 ans. J' ai l' impression que c' est tellement, tout d' un coup, évident. C'est Est dans ce métier de bien-être et d' acupuncture ou de médecine chinoise qu' il faut aller. Est-ce qu' avant ce jour-là, l' idée, vous avez traversé l' esprit ?

00:19:56

Alors, c' est très drôle parce que quand je faisais mes études de lettres, j' étais avec quelqu' un qui faisait des études pour être dentiste. De temps en temps, je regardais ses livres sur les grèves de gencives, les trucs comme ça, et je me disais, siil y a bien un truc que je ne ferais jamais dans ma vie, c' est de la santé. Voilà. Voilà où on en est. Alors, j' avais quand même un attrait, et de très longue date, pour la psycho. Je ne Étais pas ultra renseignée, mais ça a toujours été quelque chose qui m' a beaucoup stimulé et ça continue à être le cas aujourd' hui. Mais pour autant, jamais, ça n' avait été une option. Non. Sauf que là, tout s' éclaire, avec cette conversation.

00:20:33

Oui, je veux faire de l' accompagnement, de la santé alternative, et ce sera de la médecine chinoise, parce que l' Orient, etc. Tout d' un coup, comme siil avait débloqué quelque chose, et en fait, du coup, les portes s' ouvrent et c' est évident. Ah, mais une évidence totale à ça. Il faut savoir que dans la semaine, les recherches pour une école étaient faites, les premiers contacts étaient pris, et c' était en route. De mémoire, ça a dû se passer fin d' hiver, début de printemps, la rentrée était en septembre, et entre les deux, j' ai déjà commencé à acheter des livres et à lire. Parce que la grande donnée, c' est qu' oui, il y avait le lien à l' autre, il y avait cette considération holistique de la personne, et en plus de ça, il y avait, comme présumé, le fait que moi, je serais aussi obligée de travailler sur moi, et de continuer à me développer.

00:21:17

C' est quand même vachement mieux quand on est un thérapeute de bosser sur soi, je vous le confirme. Donc, je crois que c' était là que se jouait le nœud de l' éclairage et de l' évidence. Vous avez quel âge à l' époque, quand tout ça se passe ? Je crois que j' avais 30 ans ou 31 ans. Vous vous formez, je crois que ça dure 4 ans, mais c' est à raison de quoi ? Une semaine par mois ou quelque chose comme ça ? Non, le cycle fondamental, c' est 4 ans avec un week-end par mois, sachant que vous repartez avec des fascicules de 80 pages et vous bossez jusqu' au mois prochain. Pendant ce temps-là, est-ce que vous allez conjuguer ce job dans la boutique de luxe avec les études, c' est ça ?

00:21:53

Ce que je vais conjuguer, c' est ces études avec un job de correctrice dans la presse écrite. Ok. De charme. Il y a beaucoup de textes. Il y en avait. Et donc, ça vous permet de financer des études, etc. Au bout de 4 ans, qu' est-ce qui se passe ? Vous ouvrez votre cabinet, ça y est, vous êtes installée en médecine chinoise ? Non, au bout de 4 ans, je reprends 4 ans de cycle avancé. Vous ne vousexercez pas ? J' ai commencé à la fin de ma quatrième année. Donc là, c' est quoi ? De la médecine chinoise, de l' acupuncture ? Oui, alors de l' énergie chinoise. Qui comprend effectivement acupuncture, pharmacopée, túyánā. Oui, les massages túyánā. C' est ça, un massage curatif.

00:22:37

Je débute comme ça et en même temps, je poursuis ce qui on appelle le cycle avancé qui là, va rentrer avec plus de spécialités dans la médecine chinoise. C ' est -à -dire que l ' énergie chinoise peut être vue comme une pratique générale, une santé générale. Mais les Chinois, de façon traditionnelle, avaient déjà la notion des spécialités. Donc il y a cardio, pneumo, uro. Donc vous avez un cabinet, vous recevez de la clé en telle, etc. Et donc ce deuxième cycle, c ' est là où vous allez aborder plusieurs spécialités possibles. Oui, alors en fait, moi, j ' ai pas fait le cycle avancé en entier. J ' aurais voulu, mais il se trouve que mon parcours, on l ' évoquera tout à l ' heure, mais il y a eu encore d ' autres changements.

00:23:22

Mais j ' Ai fait quatre ans de cycle avancé, donc psychiatrie, pédiatrie, où ça se passe essentiellement par massage, gastro-entéro-uro et dermato. Moi, je suis très curieuse, donc je ne vais pas attendre trop longtemps pour comprendre ce qui s' est passé et qui vous a empêché d' aller au bout de ce cycle des spécialités. Je me sépare, donc déjà mon cabinet étant chez moi, j' ai plus de cabinet parce que je m' entends dans un studio. Et puis bon, la vie mène son cours. Dans l' année qui suit, enfin dans les deux ans qui suivent, je rencontre quelqu'un. Un, je tombe enceinte et en discutant avec cette personne, avec le père de mon fils, il remet en avant le fait que Regardez, tu as besoin du lien aux autres.

00:24:06

Accessoirement, je suis à ce moment-là assistante dentaire pour mon meilleur ami. Donc là, on était revenu sur un job plus alimentaire. Oui, votre compagnon là, il vous remet quand même sur, je dirais, sur le droit chemin. Et ça va prendre quelle forme ? Eh bien, ça prend la forme de oui, mais la médecine chinoise ; moi, je me sens quand même un peu précaire. On est sur une tolérance légale, mais vraiment une tolérance qui se resserre. C'est. Est-cedire que les métiers de médecine chinoise étaient un peu sur la sellette et un peu regardés de près par le législateur qui potentiellement pouvait mettre un arrêt à ces activités -là. Et je me sentais un peu insécurisée par ça. J' avais régulièrement des questions quand j' avais des patients.

00:24:50

Comment est-ce que je faisais de mes aiguilles ? Est-ce que je les recyclais ? Évidemment non. Je ne les réutilisais pas. Évidemment,elles étaient en conteneur d' assurance. Évidemment,elles étaient éliminées par une société prévue à cet effet. Et puis, je me percevais bien que' il y avait des moments où j' étais sur la limite de ma compréhension, particulièrement à l' endroit des traitements des patients. J' Avais des bonnes notions par rapport à tout ce qui était maladie, parce qu' on les évoque quand même. Bien sûr, pas mal. Mais je me disais non, là, il faut que je creuse un peu plus. Et l' évidence, infirmière. Donc, alors, on avait fait un cycle de quatre ans de socle d' énergie chinoise. Un autre cycle débuté sur les spécialités en médecine chinoise.

00:25:35

Et là, on attaque études d' infirmière. Trois ans ? Oui. Concours, plus trois ans. Donc, voilà. Et ça se passe comment ? Écoutez, c' est des études passionnantes. C' est des études qui bousculent. Ce sont des études qui apportent énormément et qui, aujourd' hui, ont nourri ma pratique d' une façon irremplaçable. Et c' est même venu améliorer grandement et surtout professionnaliser parce que c' était là oùétait la carence, la capacité d' écoute. Donc, c' est vrai qu' il y a quand même toute une attention qui est pensée par le corps enseignant sur l' éaboration, des situations complexes, sur qu ' est -ce qui s' est joué pour nous à ce moment-là, sur le fait de pouvoir éventuellement mobiliser autour de soi un thérapeute pour soi quand ça a été trop bousculant, etc.

00:26:30

Est-ce que ces études et ces expériences en stage vous ont plu au point d' un moment donné de vous dire, en fait, je ne veux plus être que...' Infirmière et toute la partie énergétique chinoise, c' est intéressant, mais maintenant je me consacre au plus qu' à ça ? Non. Donc, il y avait toujours ce fil rouge quand même. Vous saviez, vous alliez revenir à cette base-là. Oui. Alors, pour ma part, je l' envisageais à moyen, voire long terme. C' est -à -dire que je pensais vraiment travailler longuement en tant qu' infirmière. Juste comme infirmière ? Enfin, juste, pardon pour les infirmières. Non, non, mais en tout cas, uniquement dans cette pratique-là. D' accord. Et oui, je pensais surtout travailler de ce côté-là. Ok.

00:27:11

Et finalement, assez rapidement, vous revenez quand même à l' Énergie, à l' énergie énergétique, chinoise. C' est quoi l' envie de rouvrir le cabinet, etc.? Mais c' est les circonstances, en fait. Parce que mon père est décédé en 2019. Et moi, à ce moment-là, je me retrouve avec l' appartement et on se questionne avec ma mère. Alors, mes parents étaient séparés à ce moment-là. Donc, ma mère vit dans sa maison. Mais on se dit, cet appartement, qu' est-ce qu' on en fait ? On le revend. Ma mère me dit, écoute, moi, j' ai plus la force. On le revend. La question se pose. Donc, me voilà pas à bousculer, mais en tout cas, j' ai appuyé sur l' accélérateur. La vie appuie sur l'. Accélérateur pour moi.

00:27:51

Parce que vous aviez terminé votre cycle de formation d' infirmière. Donc, voilà. Oui, j' étais diplômée. Et on est en quelle année quand vous ouvrez ? Alors, mon père décède en 2019 et il me semble en 2020. Ok. Donc, quelques travaux, etc. pour que l' appartement devienne un centre de soins. Des gros travaux. Oui, j' imagine. Et donc, une fois que vous ouvrez, ça y est, vous êtes pleinement praticienne en énergétique chinoise. Et pas uniquement, on va y revenir. Mais là, ça y est, vous allez depuis, vous êtes pleinement dans cette activité-là. Je suis pleinement dans cette activité et dans le développement du centre de soins, puisque je dispose de trois salles de soins. Donc, je ne suis pas toute seule. C' est ça. Vous avez d' autres thérapeutes qui viennent exercer ici.

00:28:35

Exactement. Ok. Donc, l' énergie chinoise, on a compris, c' est un peu le pilier. Mais, et j' y viens, il y a cette fameuse méthode Bowen dont moi, j' avais jamais entendu parler, je crois. Est-ce que vous pouvez me dire en quoi elle consiste et à quel moment, dans tout ce cycle de formation, elle s' invite à vous ? Alors, déjà, dans ma pratique, je m' Apercevais régulièrement que je recevais des personnes qui étaient soit stressées, soit très déprimées et qui, quand il fallait les piquer, soit on avait un pic de stress pour essayer d' améliorer le stress. C' est déjà un petit peu contre-productif. En tout cas, ponctuellement. Pareil sur l' anxiété : vous provoquez un pic anxieux, pour essayer d' améliorer l' anxiété, c' est quand même dommage.

00:29:17

C' était vraiment la piqûre qui faisait ça. Oui, et puis voilà, il y a des personnes qui, même sans être dans le cadre du stress ou de la déprime, redoutent les aiguilles. Et je me dis, il faudrait vraiment que j' arrive à trouver une méthode complémentaire où je ne n' ai pas utilisé les aiguilles. Alors, certes, il y a le Twina, mais le Twina, j' ai tendance, pour ma part, à l' utiliser parce que je ne suis pas spécialiste du Twina. J' ai tendance plus à l' utiliser quand il y a une douleur, vraiment, de l' ordre du structurel. Concomitamment, il se trouve que ma mère me parle de son kiné qui pratique une méthode où c' est incroyable, il te touche à peine et ça a des effets complètement dingues.

00:30:02

Il se trouve que moi, j' ai eu un accident de voiture quand j' avais 28 ans, 27 ans, et j' ai des douleurs cervicales que je laisse un peu traîner. Je trouve que je ne m' en occupe que très peu ou très mal. Je demande à mon médecin généraliste de me prescrire des séances de kiné. Au vu de l' arrêteur du rachis cervical, autant vous dire qu' il n' hésite pas deux secondes, parce que c' est assez évident. Je vais voir ce kiné en lui disant : ' J' aimerais bien, moi, qu' on voie pour cette méthode.' Il ne me dit pas de problème. Effectivement, je trouve que c' est génial. Parce que c' est extrêmement léger, c' est non-invasif.

00:30:42

Il y a quelque chose où la personne peut vraiment, au moment où elle est sur la table, elle peut vraiment s' abandonner et les effets sont là. Je me renseigne sur le nom, je me renseigne sur la formation, je trouve la formation, et c' est parti. Et c' est la fameuse méthode Bowen. Et ce n' est la fameuse méthode Bowen. Si je résume très grossièrement, ce n' est la même pratique énergétique que de l' acupuncture. Donc, on va aller appuyer sur des points énergétiques précis. Sauf que là, on ne recourt pas recours aux aiguilles pour intervenir sur ces points, c' est ça ? Alors, ce n' est pas tout à fait ça, Bowen. Par contre, ce qui est très intéressant, la méthode s' appelle Bowen, du nom de son inventeur Tom Bowen, qui est un Australien qui s' est beaucoup intéressé à la médecine chinoise.

00:31:25

Donc, on retrouve la même source, c'est amusant. Dans Bowen, on retrouve, pour certaines manipulations, on va retrouver des points d' acupuncture. Mais honnêtement, pas partout. Bowen, ça consiste en la mobilisation douce de faisceaux musculaires, tendons, ligaments. C' est -à -dire queavec deux pouces, je m' attire la peau, je joue sur la flexibilité de la peau, je viens me caler contre un muscle que je vais pousser et tenir pendant 15 secondes, puis je vais le relâcher. Après chaque mouvement ou groupe de mouvements, parce que vraiment, il y a des séquences, en fait, on appelle ça des séquences de moves, et après chaque move, qui peut comprendre deux à trois manipulations, voire plus, il y a deux minutes de pause.

00:32:09

Ces deux minutes de pause, elles sont ultra- fondamentales parce que c' est là que votre cerveau bosse, en fait. Parce que comment fonctionne Bowen ? En gros, on seadresse au système nerveux autonome, c' est-à-dire tout ce que votre cerveau fait sans que vous ayez à y penser. La digestion, la respiration, les pulsations cardiaques, le pH sanguin. Très vite, on va arriver aussi au cortisol, au neurotransmetteur, à tout ça. Et ça a son importance, c' est qu' on seadresse au système nerveux autonome, et comment on arrive à lui parler, en quelque sorte, à s' adresser vraiment à lui. Quand on fait un Bowen, la personne est allongée. Généralement, ça se fait en sous-vêtements, sous des couvertures, pour que vous n' ayez pas à gérer la température corporelle.

00:32:55

Il faut que vous ne soyez ni chaud ni froid. Et on ne se parle pas, il n' y a pas de diffusion de musique, il n' y a pas de diffusion d' huile essentielle ou de parfum. Et les deux minutes de pause, alors censément, le praticien est censé sortir de la pièce. Moi, c' est quelque chose que je ne peux pas pratiquer, à cause de la géographie des lieux, etc. Par contre, je mets un paravent entre la table de soins et mon bureau. Et les deux minutes de pause, la personne est dans sa bulle et moi dans la mienne. D'accord. Et donc, en fait, c ' est le corps qui est en train de digérer les fameux moves que vous évoquiez.

00:33:27

Alors, en fait, quand vous tenez un muscle, si je vous touche, simplement vous touchez et que vous avez zéro autre information, votre cerveau ne peut pas jeter à la poubelle cette information, parce qu ' il jette à la poubelle l ' information la plus ténue. C ' est comme ça qu ' on n ' entend plus les bruits. Des horloges ou les bruits environnementaux auxquels on s ' habitue. Moi, je vous donne une info qui est très fine. Je vous touche. Donc, on ne met pas d ' autres infos autour. D ' où l ' intérêt de pas de musique, pas de vue d 'essentiel. Vraiment, que le cerveau n' a que ça sur quoi se focaliser. Exactement. Et en fait, le cerveau, qu' est-ce qu' il se dit ?

00:34:06

Il se dit : ' Bon, alors là, on me touche.' D' accord. Je suis en sécurité. Bon, il n' y a pas de bruit, il n' y a pas de musique. J' ai mal nulle part. Qu' est-ce que je fais avec ça ? Le cerveau, il est obligé de faire une mise au point. Attends, là, mon pH sanguin, il est comment ? Je suis un peu acide. Donc, tiens, je vais peut-être apporter plus d' oxygène. Je vais peut-être changer mon rythme respiratoire pour basifier un peu tout ça. Ok. Là, je me repose, là. Je n' ai pas besoin de pulser aussi vite. Je vais un petit peu ralentir le rythme cardiaque. Attends, mais je ne suis pas stressée, là. Donc, je n' ai pas besoin de cortisol.

00:34:41

Enfin, moins besoin de cortisol. Bon, je vais un peu baisser. C' est comme ça qu' avec Bowen, on obtient non seulement des améliorations au niveau vraiment physique, mais aussi au niveau psychique. La façon dont je pratique, déjà, moi, ma formatrice, c' est Louise Tremblay. Donc, elle a vraiment cette histoire de la tenue de 15 secondes. Alors, la pose, elle existe chez tous les autres praticiens Bowen, mais elle en met beaucoup plus. Donc, c' est déjà une pratique en soi. Bowen est très efficace pour tout ce qui va être structurel, comme si vous alliez voir un ostéo, en fait. Mais moi, je pratique très peu dans ce cadre-là, parce que je me trouve plus efficace en acupuncture, si vous venez me voir, pour une tendinite, un bobo à l' épaule.

00:35:24

Et oui, parce qu' en fait, comme vous avez maintenant tous ces outils, suivant la pathologie et ce que vous ressentez avec le client à ce moment-là, vous allez vous dire : ' Là, je vais plutôt utiliser l' acupuncture, vous le dites, sur des choses très mécaniques. Par contre, si je comprends bien, l' émotionnel, c' est Bowen. Exactement.' Alors, tout ce qui va être, effectivement, l' ordre de stress, déprime, burn-out, anxiété, accompagnement dans le deuil, tout ça, je le passe en Bowen. Ça s' avère quand même très efficace, si je comprends bien, sur tout ce qui est d' ordre purement émotionnel, en fait. En tout cas, dans ma pratique, c' est comme ça que je pratique. J' ai des collègues qui vont pratiquer vraiment sur du structurel beaucoup, et avec succès aussi.

00:36:08

Et même aussi sur des déséquilibres de l' ordre du physiologique, hypertense, attention, des choses comme ça, ou digestif, peu importe. Aujourd' hui, entre les différents outils que vous avez, il Acupuncture, Twina, Bowen, évidemment, c' est quoi les proportions de ce que vous pratiquez ? Les journées se suivent et ne se ressemblent pas. J' ai des journées où je vais faire que acupuncture, ventouse, Twina, voilà. Et des journées où, en fin de journée, j' ai ma première séance d' acu, alors que le reste du temps, j' ai fait 4-5 Bowen. Donc c' est vraiment varié. Il n' y a pas de pathologie particulière pour lesquelles on vient vous voir. C' est aussi bien physique qu' émotionnel, etc. C' est assez vaste. Là, par exemple, j' ai vraiment tout type de pathologie.

00:37:00

Évidemment, je précise aussi que je suis, les pathologies, je les suis en complément d' Une consultation chez le médecin, etc. Et pour les pathologies, quand on est sûr de la pathologie psychique, sans que ce soit une pathologie psychiatrique, mais pour les personnes qui sont vraiment dans le cadre du burn-out, de la démotivation, etc., évidemment, j' oriente vers un suivi psychologique, si ça n' a pas été fait, bien sûr. Ou je conseille le suivi ou alors le suivi est déjà en place et je viens en plus. C' est toujours complémentaire d' une approche plus classique. Il faut quand même se sécuriser. Dèsjà, on va être au clair, à aucun moment, si je reçois une personne qui me dit que je suis atteinte d' Un cancer, je vais lui dire, eh bien, on va faire de l' acupuncture.

00:37:44

On ne fait pas d' acupuncture dans le cas de cancer ? On peut, mais je ne vais pas, moi, lui dire, on ne va faire que de l' acupuncture. C' est évidemment qu' il y a un suivi de cancérologie. Évidemment qu' elle fait tout ce qu' il faut dans le cas de la médecine. Et par contre, pour les effets secondaires du traitement, pour tout ce qui est les neuropathies périphériques, les mycoses, les mucites, les sécheresses diverses et variées, les sensations de confusion qui peuvent arriver à la suite des chimios, les nausées, évidemment, pour tout ça, je suis là. Merci de le préciser, c'est. Est important. Bon, du coup, on va passer aux questions rituelles de la petite voix. Justement, est-ce que vous vous écoutez la vôtre de petite voix ?

00:38:24

Oui. De plus en plus. Ça, c' est quelque chose qui se développe en moi de plus en plus ces dernières années, avec une accélération vraiment ces deux, trois dernières années. Et ça m' arrive, par exemple, quand j' hésite entre deux points d' acupuncture, parce qu' ils ont des indications très proches, parce que ça peut être vraiment, les deux peuvent convenir, ça m' arrive de questionner et de voir un petit peu la réponse que j' ai en moi. Je le fais très discrètement, j' En parlons pas à mes patients. En fait, c' est rigolo, la manière dont vous en parlez, parce que je vous vois, je vous ai en face de moi, j' ai l' impression que c' est dans le corps que la réponse arrive. Oui, oui, c' est ça.

00:39:01

Souvent, on repère les points au doigt, parce qu' il y a des repères anatomiques. Il me fait glisser son doigt sur la peau pour retrouver le point. Je mets mon doigt sur le point, je questionne pour cette personne, tel point. Vraiment, on sent le corps qui bouge dans un sens ou dans l' autre. Je fais la même chose pour le deuxième point et très vite, je vois lequel des deux est le mieux. Est-ce qu'il ? Il y a un livre qui vous a particulièrement accompagné dans votre cheminement ? Alors, compte tenu de mes études de lettres, il y en a beaucoup. Alors, je vais vraiment vous en donner deux et vous dire lequel des deux a été le plus fondamental, parce que les deux l' ont été.

00:39:36

Il y a Autobiographie d' un yogi' de Paramahansa Yogananda. Là, c' est vraiment dans ma pratique personnelle où vraiment ça m' a bouleversée. C' était par ailleurs un livre que John Lennon achetait par cargaison de dizaines d' exemplaires et qu' il offrait régulièrement aux personnes qui lui rendaient visite. C' est un pavé de 800 pages, je préviens. Il faut accepter de laisser tomber beaucoup de ses représentations, mais c' est passionnant à lire. Et puis, un livre qui m' a pas mal révolutionné aussi au niveau intellectuel, parce que justement, ça ne se passe pas au niveau intellectuel, c' est Les Dialogues avec l' Ange. Ah, mais oui ! Rappelez-moi l' auteur. Alors, c' est la transcriptrice en réalité. C' est Gita Malaz. Ça se passe sous l' Allemagne nazie et ça se passe en Hongrie.

00:40:28

Et c' est un groupe de cinq personnes qui vont essayer de se réfugier à la campagne afin de ne pas être déportées, avec cette pression comme ça du nazisme qui monte et de tout ce que ça a pu représenter de terrible. Pareil, cette imminence de la mort permanente. Et à ce moment-là, il va se passer vraiment quelque chose d' assez incroyable pour eux cinq, parce qu' ils sont cinq. Ils vont être traversés vraiment par cette parole de l' Ange. Et ma dernière question, Christine, est -ce que vous êtes heureuse ? Alors, cette question-là, je la trouve géniale parce que je ne crois pas qu' il puisse y avoir une réponse toute simple à ça, à mon sens. Donc, ça n' est valable que pour moi.

00:41:07

À mon sens, on n' est pas immergé dans le bonheur en permanence, d' accord ? Donc, il y a des instants de bonheur dans des secteurs de sa vie. Je crois que l' Idée est quand même de chercher le plus grand équilibre. Donc, je crois qu' au ratio des instants de bonheur cumulés et des secteurs de la vie où se porte le bonheur, je peux dire que oui, je suis plutôt heureuse. Je trouve que j' ai une chance incroyable de faire ce que je fais dans les conditions dans lesquelles je le fais. Vraiment. Et bien, alors, merci à cette amie qui a été votre petite voix ce jour-là. Johanne. Merci à Johanne. Top. Merci beaucoup, Christine. Merci à vous. Voilà. La petite voix, le podcast, c' est fini pour aujourd' hui.

00:41:52

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Méthode Bowen • médecine chinoise • Énergétique chinoise • Soin holistique • Acupuncture sans aiguilles • Acupuncture • Rituel de guérison • Soin énergétique • Techniques de relaxation • thérapie manuelle

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Vous aimerez cet épisode si vous aimez : RÉALIGNÉ par Major Mouvement • Sport Santé Nutrition Podcast • Métamorphose, éveille ta conscience (Anne Ghesquière) • Grand bien vous fasse (Ali Rebeihi) • MANIPURA - Spiritualité & Énergétique

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Aujourd’hui, j’accueille Christine Bouchard.

Christine est praticienne en énergétique chinoise et en méthode Bowen.

On pourrait penser qu’avec des parents passionnés de spiritualité, le chemin a été simple et tout tracé. Il n’en est rien : Christine s’est cherchée, a vécu plein de métiers différents, des jobs alimentaires à d’autres dans lesquels elle pensait trouver l’épanouissement.

Bienvenue dans un épisode riche et plein de détours, comme la vie finalement !

Aujourd’hui, avec Christine, nous allons parler d’un cabinet qui n’est vraiment pas un lieu comme les autres, d’une liste qui change tout et d’émotions qui parlent sous ses mains.

Quelques notes sur cet épisode :

  • Le site internet de Christine : www.acupuncture-bowen.com
  • Son conseil lecture : Autobiographie d'un Yogi de Paramahansa Yogananda et Dialogue avec l’ange de Gitta Mallas

RETRANSCRIPTION DE L’EPISODE AVEC CHRISTINE BOUCHARD

Aujourd'hui, j'accueille Christine Bouchard. Christine est praticienne en énergétique chinoise et en méthode Bowen. On va y revenir. On pourrait penser qu'Avec des parents passionnés de spiritualité, le chemin était simple et tout tracé. Il n' en est à rien. Christine s' est cherchée, a vécu plein de métiers différents, des jobs alimentaires et d' autres dans lesquels elle pensait trouver l' épanouissement. Alors bienvenue dans un épisode riche et plein de détours, comme la vie finalement. Avec Christine, nous allons parler d' un cabinet qui n' est vraiment pas un lieu comme les autres, d' une liste qui change tout et d' émotions qui parlent sous ses mains.

00:01:32

Bonjour Christine et bienvenue dans La Petite Voix. Bonjour Hervéline. Merci de me recevoir. Merci à vous de me recevoir puisque vous m' accueillez dans votre cabinet à Aix-en-Provence. Avant de donner plus de détails sur votre cabinet, quand même, je vous présente rapidement pour les personnes qui nous écoutent. Vous vous appelez Christine Bouchard, vous avez 49 ans et vous êtes praticienne en énergétique chinoise, mais aussi en méthode Bowen, que l' on va découvrir ensemble aujourd' hui. Et donc, je l' ai dit, vous êtes, vous êtes à Aix-en-Provence. Absolument. Et non seulement vous êtes à Aix-en-Provence, mais ce fameux cabinet où on se retrouve aujourd' hui, c' est quand même pas n' importe quel lieu, puisqu' au moment où on enregistre, on est dans une pièce qui peut-être 40 ans en arrière,

00:02:12

était en fait la chambre de vos parents, puisqu' on est là dans l' appartement où vous avez grandi et que vous avez complètement réhabilité, rénové pour devenir en fait un centre de soins où vous et d' autres thérapeutes exercent. Absolument. On est plus d' une dizaine, on doit être 13 à peu près à ce jour. Et j' ai fait réhabiliter cet appartement dans lequel j' ai grandi de mes 4 ans à mes 19 ans. J' ai été là. Je trouve la symbolique est très jolie et vous m' avez même montré à l' accueil la bibliothèque ésotérique et la bibliothèque de votre papa. Enfin, oui, il a eu cette phrase qui, moi, m ' a beaucoup marquée. Mon père a eu un épisode de vie où il était légionnaire et il m ' a dit moi, je cassais des corps et toi, tu les répares.

00:02:55

C ' est magnifique. Bon, moi, je n ' avais pas du tout prévu de commencer comme ça, mais ce n ' est pas grave. C ' est ça la magie aussi du direct, enfin, de comment là où nous emmène l ' entretien. Du coup, on va démarrer sur votre enfance parce que quand même, c ' était une enfance que j ' ai envie de qualifier d ' atypique. Est -ce que vous pouvez m ' en dire plus sur ce contexte dans lequel vous avez grandi ? Oui, alors, je dirais que au niveau des apparences extérieurement, c' est extrêmement classique. Je vis dans une ville de province avec des parents qui se sont séparés que lorsque j' ai été adulte. Par contre, au niveau des personnes et de leur personnalité, on n' est pas sûr du classique.

00:03:31

Donc, je crois que ce qui fait lien dans ma famille, en tout cas entre mon père, ma mère et moi, ça a été vraiment la spiritualité. Donc, mon père s' est intéressé très tôt aux philosophies d' Asie. On rappelle qu' il était quand même légionnaire. On imagine, alors pardon, moi, je suis hyper cliché, mais un légionnaire spirituel. Un légionnaire spirituel, un légionnaire qui avait un amour pour la langue française et qui parlait extrêmement bien le français. C' est lui qui m' a donné le coup d' oeil. On sent la pression. C' est l' amour qui va avec. C' est l' amour partagé. Parce que ce n' est pas par hasard que j' ai fait aussi des lettres modernes. Oui, alors c' est quelqu' un qui offre des visages qui paraissent pas tout à fait conciliables, alors qu' en fait, si, tout est conciliable.

00:04:12

Et je pense que ce queil a ouvert à la spiritualité, c' est les situations de danger extrême où plane la potentialité de mourir à tout moment et en plus de façon violente dans les exercices de légionnaire. Mais vous me Avez-vous même dit, je pense qu' il a vécu une expérience de mort imminente, justement, sur le terrain. Oui, il a été blessé au combat. Donc ça, c' était en Algérie. Il a reçu des éclats de grenades dans le ventre. Donc, il a fallu le rapatrier sur des routes chaotiques, dans des jeeps sans amortisseurs, avec pardon pour le détail, mais il était éviscéré. Et ensuite, il est arrivé dans un hôpital des années 50, avec les moyens de l' époque. Donc, il a connu une expérience de mort imminente sur la table d' opération.

00:04:55

Et c' est-ce que c' est cette expérience-là, aussi, qu' il a ouverte à la spiritualité ? Est-ce qu'il Il a vécu ce fameux le tunnel, la lumière, tout ça ? Oui, il a vécu ça, mais il y avait déjà l' ouverture. Elle était déjà là parce qu' il était en état de privation de sommeil, en Indochine, en état de danger extrême, etc., il avait déjà fait des sorties dans l' astral. Et donc, tout ça, c' est arrivé avant votre naissance. Donc, ça veut dire que lui, quand il est devenu votre papa, il avait déjà tout ce parcours et cette richesse -là. Mais votre maman, quant à elle, c' est déjà bouddhiste ? Absolument. Alors, elle est devenue bouddhiste dans les années 80.

00:05:32

Par contre, leur voyage de noces en 73, c' est en Inde. Ah oui, donc là, on était à fond dans la période hippie. Ils ne Étaient pas du tout hippies dans leur tête, ni l' un ni l' autre. Mais, par contre, il y avait cet attrait pour la spiritualité et particulièrement pour la spiritualité asiatique. Puisque ma mère qui était dans une famille vraiment provençale, enfin, c' était une famille tout ce qu' il y a de plus classique, eh bien, elle, déjà, un jour, avait trouvé sur un marché un disque de mantras. Elle l' avait acheté, ça l' avait énormément touché et il se trouve que ces mantras étaient, il y avait quelque chose avec Kalurin Poche. Quand elle s' est inscrite dans une démarche dans le bouddhisme, eh bien, la voie qu' elle a suivie Elle a suivie était affiliée à Kalurin Poche.

00:06:17

Votre mère s' est ouverte à la spiritualité bouddhiste quand vous êtes vraiment en pleine enfance, quoi. Oui, j' avais cinq ans à peu près. Donc vous, vous avez grandi avec, donc vous êtes fille unique et vous avez grandi avec ces deux parents qui, évidemment, ça a influé certainement votre éducation et puis l' adulte que vous êtes maintenant, quoi. En tout cas, moi, je suis hyper heureuse d' avoir eu cette éducation-là parce que je vois tout ce dont elle est riche, je vois en quoi elle n' est pas classique et en quoi le fait de ne pas être classique ouvre totalement l' Esprit et la capacité aussi à recevoir l' autre et le différent. Mais en fait, ça devient des valeurs de vie, en fait. C' est ça que j' entends.

00:06:57

Du coup, est-ce que ça veut dire qu' on méditait à la maison ? Déjà, moi, depuis que je suis petite, j' ai des rêves qui sont hyper forts au niveau symbolique, qui peuvent être parfois prémonitoires, c' est plus rare. Depuis que je suis petite, quand je me lève le matin, je raconte mes rêves et alors pas de problème, quoi. Quand à cinq ans, je dis, écoute, j' étais dans un bus scolaire et puis alors, c' était une sortie avec l' école et puis on montait en haut d' une montagne. Puis alors, c'est Est rigolo parce que ce rêve, il était complètement tout en violet, tout était en dégradé de violet. Et puis moi, tu vois, quand j' arrive dans ma chambre avec les amis, eh bien là, il y a une dame qui me reçoit.

00:07:37

Elle me dit que je ne suis pas là par hasard, je suis là pour grandir. Ces récits -là sont reçus avec toute la capacité à entendre ce que ça peut être et donc, il y a de l' espace pour ça, quoi. Et est-ce que vous vous sentiez peut-être différente des autres enfants quand vous alliez dans d' autres familles ? Est-ce que vous sentiez que ben voilà, on baignait pas dans la même philosophie de vie ? Oui. Alors ça, c' était pas, j' Avais pas de ressentiment de différence à ce niveau-là. Je voyais bien que la philosophie n' était pas pareille, c' est comme ça, soit. C' est plutôt entre pères, c' est-à-dire entre enfants. En revanche, j' étais parfois assez proche de mes émotions.

00:08:14

Je trouvais qu' il y avait une grande brutalité dans l' enfance. J' étais assez rêveuse. Donc vous grandissez. Au moment de faire des choix pour des études, vous avez votre père, donc amoureux des lettres, et donc vous, vous dirigez vers des études de lettres modernes. C' est vraiment un vrai choix conscient, une envie, ou est-ce que c' est aussi un truc un peu par défaut ? C' est un vrai choix. Un vrai choix. En cinquième, je voulais essayer de lire Les Fleurs du Mal. Je les lisais pendant mes cours de maths. Je vous laisse imaginer mon niveau de maths. Puis donc, j' avais déjà un amour pour les lettres. Et il y eut aussi la rencontre décisive avec un professeur en seconde.

00:08:55

Tout le regard que je portais sur la littérature, j' avais l' impression de sentir que le même amour, le même regard, était porté par cette femme-là sur les lettres. Et c' est fabuleux. Moi, quand j' avais français, ma journée a été gagnée. Et d' ailleurs, c' est ce que vous allez faire. Votre première expérience pro, vous êtes prof de français, mais malheureusement, assez vite, l' expérience tourne au vinaigre. Alors, c' est très bref comme expérience. En fait, je suis en train de présenter mon CAPES. C' estétait des années où il y avait 10% de réussite au CAPES. On n' est plus du tout sur les mêmes ratios maintenant. Donc, la moyenne de présentation au concours, avant d' arriver à l' avoir, c' était trois fois. J' étais sur ma deuxième fois.

00:09:32

Et je me dis, bon, mais là, il faut quand même que je mette à profit le temps de libre que j' ai, parce que je travaillais beaucoup pour le CAPES. Mais en même temps, je commençais à tirer la langue au niveau financier. Donc, je me dis, allons-y. Je vais faire des vacances. Ok, donc là, prof de français. Donc, en collège. Vacances, en collège, sur deux établissements, je repasse une prof. Et en fait, première expérience, première vraie expérience professionnelle pour moi. Je prends un peu le monde professionnel de plein fouet. Je n ' étais pas du tout préparée. C' est -à -dire ? Je crois que j ' avais des idées très élevées sur ce qu ' on allait échanger, sur les postures de mes collègues.

00:10:10

Et je me retrouve dans alors, je ne veux pas, les profs ont beaucoup de mérite, d' accord ? C' est-à-dire ? est mon expérience et elle ne vaut que pour moi, et elle ne vaut queau moment où je l' ai vécu. Et donc, je ne m' attendais pas à me retrouver, moi, en salle des profs avec, ouais, on va faire un planning pour savoir qui fait le café parce que sinon, c' est toujours les mêmes qui vidaient la cafetière, toujours les mêmes qui la remplissaient. Je connaissais très peu de profs sur place puisque j' étais en vacances, donc je débarquais. Voilà, je n' avais pas encore de carrière, je ne les connaissais pas encore. Et il me revenait des bruits comme quoi on avait commenté ma façon de faire des cours alors que personne n' avait été en cours avec moi.

00:10:46

Et j' Étais très décontenancée par tout ça, je le suis encore. Donc, je ne l' ai pas su faire avec ça. À l' époque, je ne l' ai pas su comprendre que c' est le type de comportement, finalement, qu' on peut rencontrer dans n' importe quel métier. J' ai fait un amalgame, j' avais 25 ans, j' ai fait un amalgame avec tout ça et j' ai tout jeté en l' air. Et donc, en fait, ce que vous retenez de cette mauvaise expérience, c' est la relation avec les autres profs. Vous ne l' évoquez pas du tout comment ça se passait avec les élèves ? Non, avec les élèves, moi, j' aimais bien. Ce n' était pas facile, mais j' aimais bien. Et donc, en fait, en deux mois et demi, c' est comme si le rêve se brisait, quoi.

00:11:19

Oui, il y a de la désillusion. Je ne le vis pas comme une cassure, mais je le vis quand même comme une forte désillusion. Je pense qu' il y avait un manque de maturité de mon côté. Oui, j' aurais eu cette expérience quelques années plus tard avec d' autres expériences de travail. J' aurais peut-être eu un vécu moins vif de tout ça. J' aurais su faire avec et j' aurais su ne pas m' attacher à certaines choses qui m' ont beaucoup surprise à cette époque-là, quoi. Et en même temps, vous ne seriez pas où vous êtes aujourd' hui. Absolument. Et en fait, moi, ce que j' ai compris quand on a préparé l' entretien, c'est est que cette déception -là, elle va ouvrir la voie à plusieurs années de, pardon, le terme qui me vient et reprenez -moi si c ' est trop fort, mais c ' est comme des années un peu d ' errements professionnels.

00:12:00

Vous allez tester plusieurs choses. Vous allez travailler dans le milieu de la culture. Pareil, à chaque fois, il y a quand même un truc de déception, en fait. J ' ai l ' impression à chaque fois qu ' il ressort. Oui, alors, non, le terme est correct. Effectivement, c ' est de l ' ordre de l ' errance, de la recherche, mais d ' une recherche non organisée qui procède par test. Donc, j ' aime la culture, donc je tente la culture à Paris. Hyper intéressant, mais jearrive en tant qu' attachée de presse dans la musique classique et le théâtre, chapeautée par une attachée de presse, mais j' arrive au moment de la chute des deux tours. Tous les budgets culturels sont coupés.

00:12:38

Les émissions de télé et de radio n' en ont cure des concerts de musique classique et autres pièces de théâtre. Et puis, moi, j' avais pas encore tout le réseau pour arriver à me faire une place dans les quelques infos culturelles qui passaient quand même. Ça aurait pu être bien. Je pense que je n' étais quand même pas faite pour ça parce que j' ai un besoin quand même d' authenticité dans les relations. Et je crois qu' à un moment donné, quand on est attachée de presse, il faut savoir ménager le chou et la chèvre. Il faut savoir circuler dans un milieu où parfois il faut flatter des égaux ou parfois il ne faut pas faire d' ombre. Donc, il y a ces années d' errance, d' errement, un peu de Paris et puis retour à Aix.

00:13:20

Vous allez être amenée à reprendre finalement aussi des jobs parfois alimentaires ? Ça a été de tout. Dans le retour dans le Sud, c' est passé par assistante pour des projets culturels aussi, événementiels, à vendeuse en magasin. Alors, tantôt de luxe quand c' était faisable, tantôt pas de luxe, tantôt de l' Inventaire de magasin. Vraiment, là, j' ai tout envisagé. J' ai tout fait parce que, à un moment donné, il faut vivre et qu' il n' y a pas de saut métier. Et vous étiez dans quel état d' esprit à l' époque ? Alors, il y a eu des moments quand je suis sortie de l' événementiel, où j' avais encore de la valeur. Moi, j' essayais encore d' investir du sens et que j' ai pris des boulots qui étaient vraiment alimentaires pour moi.

00:14:09

J' ai eu un grand soulagement quand même d' avoir une sorte de pause dans le questionnement, de me dire bon, ben là, voilà, je fais mon 10h, 19h et j' ai mon salaire. Et ça a été quand même partiellement une bouffée d'oxygène. C' était beaucoup moins fort d' enjeux pour moi, donc moins de pression, même siil y a des relations pareilles. Dans tous les milieux, il y a des relations professionnelles qui peuvent convenir, d' autres moins. Tout ça, je le vivais beaucoup plus sereinement parce que, ben, ça va, l' enjeu n' était pas là. Donc, une fois que j' ai bien respiré, là, j' ai été rattrapée par la question du sens. Ah, ok. Elle prenait quelle forme alors ? Qu' est-ce qui tournait dans votre tête à ce moment-là ?

00:14:49

Exemple à ne pas suivre. J' ai été dans une boutique de luxe et il y a eu quand même des périodes où on avait très peu de monde. Alors, j' avais des collègues qui étaient en réserve à l' étage, qui prenaient des cafés et moi, j' étais en bas, planquée dans un fauteuil en retrait, qu' on ne voit pas de la rue, et je lisais des bouquins, en fait. J' ai lu toute la correspondance de Camille Claudel, c' était génial. Ben voilà, mais qu' on avait fait de mal à personne, là. Non. Ok. Donc, c' est ça, en fait, qui vous animait ? C' est, ben, donner un peu de nourriture intellectuelle, pour y trouver du sens, c' est ça, ou ?

00:15:21

Disons que j' avais besoin de sens et qu' à ce moment-là, le seul moyen que j' avais de le faire, c' était de me nourrir intellectuellement. J' Avais besoin d' un sens beaucoup plus large, c' est-à-dire que ça n' a tenu qu' un temps, cette affaire-là. Et du coup, qu' est-ce qui va se passer pour que ça ne tiennent plus ? Eh oui. Mais je crois que j' étais déjà un peu sur le fil. Et il y a eu une soirée où, en fait, une amie ne se sentait pas bien, alors que, pour moi, elle avait un job à forte représentation. Ah ! Avec un statut. Avec un statut. Elle gérant une équipe, elle organisait des événements, des choses comme ça.

00:15:54

Je me disais « Waouh ! » Et elle, elle était en perte de sens à cet endroit-là. Et moi, ce que ça m' a renvoyé quand elle est partie, c' est « Waouh !» » Elle ne trouve pas de sens à cet endroit-là. Moi, j' ai un boulot qui, vraiment, est privé de sens, en tout cas, de ma valeur à moi. Parce que vendre des fringues, ça peut très bien convenir. On peut aussi trouver qu' on met en valeur la personne. Mais moi, ça ne me convenait pas. Et puis, j' avais beaucoup de mal avec le rapport mercantile. Ok. C' est quelque chose qui était difficile pour moi. Et donc, cette amie, tout d' un coup, que vous auriez presque pu idéaliser, vous voyez que, pour elle, pareil, la question du sens se pose aussi.

00:16:27

Oui, exactement. Et donc, ça déclenche une sorte de micro-crise. Pourquoi micro-crise ? Parce qu' Elle ne dure pas bien longtemps. Parce queà cette soirée, il y avait aussi un ami à moi qui était là. Et que je rappelle le lendemain en lui disant : « Écoute, je me sens vraiment mal depuis hier. » Ouais, je me disais : « Mais là, je vais où ? Je fais quoi de ma vie ? Le sens, il est où ? » Ah, parce qu' en fait, c' est comme si vous pensiez à savoir où était le sens. Et le fait que cette amie vous l' ait démontée, en fait, vous ne savez même pas. Et surtout, ça met en lumière le fait que moi, je suis en train de poursuivre un quotidien où on met trop au boulot, dodo.

00:17:00

Il est où le parcours en tant qu' individu ? Elle est où la spiritualité ? Je refais le lien avec votre enfance, mais enfin, vous aviez un sens, j' allais dire, plus grand que tout ce que la vie, quoi, et de ce qu' elle pouvait être. C' était vraiment oui, mais trop au boulot, dodo, quoi. C' était ça. Et puis, le reste du temps que j' avais à disposition, je le passais à beaucoup sortir, justement, pour un petit peu décharger toute cette énergie, parce que je me sentais en perte de sang. J' appelle cette amie, qui vient me voir un dimanche. Je vous assure, j' ai eu vraiment l' impression qu' il était envoyé par le ciel, quoi. Parce qu' à ce moment-là, donc, je dépose un petit peu ce qui me pèse ce jour-là.

00:17:40

Et puis, très vite, il rentre dans quelque chose d' assez pragmatique. Et je crois que j' avais besoin de ça, parce que élaborer et faire du discours, c' est facile, mais rentrer dans le concret, parfois moins. Donc, au bout d' un moment, il m' arrête et il me dit, bon, écoute, regarde -moi bien, donne -moi un papier, un stylo. Je suis la fée Clochette. On va mettre un chrono. T' a une minute trente. Tu poses tout ce que tu veux, tout ce que tu veux plus. Et il fait partir le chrono. Donc, obligé de synthétiser, quoi. Donc là, on parlait de la vie en général ou c' était juste sur les projets pro ? L' ouverture totale. Ok. Voilà. Tout ce que tu veux, tout ce que tu veux plus.

00:18:13

Et alors ? Qu' est-ce qui sort ? Et alors, justement, il m' en fait l' analyse une fois qu' il coupe, le chrono. Il me dit, mais regarde ce que tu poses dans ce que tu veux de la vie, dans ce que tu attends. C' est de la relation aux autres. C' est, bon, la spiritualité était au centre. Trouver un épanouissement et m' engager dans une démarche de ce côté-là. Il me dit, mais regarde, sinon, tout est tourné vers la valeur humaine. C' est l' échange avec les autres. Même quand tu me parles d' une maison, il faut qu' il y ait une sorte de patio pour que tout le monde puisse se réunir. Ah ouais ! Voilà. Alors, c' est ainsi à l' époque.

00:18:48

Aujourd' hui, ça a un peu bougé concernant l' espace privé, mais certainement parce que j' ai pu satisfaire tout ce qui relevait du lien à l' autre. Parce que, justement, par exemple, je suis obligée de vous poser la question aussi en termes d' espace privé. À l' époque, vous étiez en couple ? Alors non, pas du tout. À ce moment-là, pas du tout. Je n' étais pas en couple. Je n' avais pas d' enfant. Donc, voilà, c' était vraiment Dolce Vita de ce côté-là. On en revient aux sorties et à la fête, donc. D' accord. OK. Donc là, l' exercice, ça fait quoi après, une fois qu' il vous dit tout ça ? À la fin, une fois qu' il m' a fait l' analyse, il me dit maintenant, tu n' as plus qu' à trouver un métier où tous ces items peuvent rentrer.

00:19:23

Et je me dis, en fait, il n' y en a pas 100 000, quoi. Alors, c' était forcément de l' ordre plus que le bien-être. C' était vraiment de l' ordre de la santé alternative. Pour moi, ça me paraissait évident. Avec tout ce contexte d' éducation, forcément, je me tourne vers l' Orient. Et puis, j' ai déjà reçu des séances d' acupuncture. Ma première séance d' acupuncture, je crois que j' avais 12 ans. J' ai l' impression que c' est tellement, tout d' un coup, évident. C'est Est dans ce métier de bien-être et d' acupuncture ou de médecine chinoise qu' il faut aller. Est-ce qu' avant ce jour-là, l' idée, vous avez traversé l' esprit ?

00:19:56

Alors, c' est très drôle parce que quand je faisais mes études de lettres, j' étais avec quelqu' un qui faisait des études pour être dentiste. De temps en temps, je regardais ses livres sur les grèves de gencives, les trucs comme ça, et je me disais, siil y a bien un truc que je ne ferais jamais dans ma vie, c' est de la santé. Voilà. Voilà où on en est. Alors, j' avais quand même un attrait, et de très longue date, pour la psycho. Je ne Étais pas ultra renseignée, mais ça a toujours été quelque chose qui m' a beaucoup stimulé et ça continue à être le cas aujourd' hui. Mais pour autant, jamais, ça n' avait été une option. Non. Sauf que là, tout s' éclaire, avec cette conversation.

00:20:33

Oui, je veux faire de l' accompagnement, de la santé alternative, et ce sera de la médecine chinoise, parce que l' Orient, etc. Tout d' un coup, comme siil avait débloqué quelque chose, et en fait, du coup, les portes s' ouvrent et c' est évident. Ah, mais une évidence totale à ça. Il faut savoir que dans la semaine, les recherches pour une école étaient faites, les premiers contacts étaient pris, et c' était en route. De mémoire, ça a dû se passer fin d' hiver, début de printemps, la rentrée était en septembre, et entre les deux, j' ai déjà commencé à acheter des livres et à lire. Parce que la grande donnée, c' est qu' oui, il y avait le lien à l' autre, il y avait cette considération holistique de la personne, et en plus de ça, il y avait, comme présumé, le fait que moi, je serais aussi obligée de travailler sur moi, et de continuer à me développer.

00:21:17

C' est quand même vachement mieux quand on est un thérapeute de bosser sur soi, je vous le confirme. Donc, je crois que c' était là que se jouait le nœud de l' éclairage et de l' évidence. Vous avez quel âge à l' époque, quand tout ça se passe ? Je crois que j' avais 30 ans ou 31 ans. Vous vous formez, je crois que ça dure 4 ans, mais c' est à raison de quoi ? Une semaine par mois ou quelque chose comme ça ? Non, le cycle fondamental, c' est 4 ans avec un week-end par mois, sachant que vous repartez avec des fascicules de 80 pages et vous bossez jusqu' au mois prochain. Pendant ce temps-là, est-ce que vous allez conjuguer ce job dans la boutique de luxe avec les études, c' est ça ?

00:21:53

Ce que je vais conjuguer, c' est ces études avec un job de correctrice dans la presse écrite. Ok. De charme. Il y a beaucoup de textes. Il y en avait. Et donc, ça vous permet de financer des études, etc. Au bout de 4 ans, qu' est-ce qui se passe ? Vous ouvrez votre cabinet, ça y est, vous êtes installée en médecine chinoise ? Non, au bout de 4 ans, je reprends 4 ans de cycle avancé. Vous ne vousexercez pas ? J' ai commencé à la fin de ma quatrième année. Donc là, c' est quoi ? De la médecine chinoise, de l' acupuncture ? Oui, alors de l' énergie chinoise. Qui comprend effectivement acupuncture, pharmacopée, túyánā. Oui, les massages túyánā. C' est ça, un massage curatif.

00:22:37

Je débute comme ça et en même temps, je poursuis ce qui on appelle le cycle avancé qui là, va rentrer avec plus de spécialités dans la médecine chinoise. C ' est -à -dire que l ' énergie chinoise peut être vue comme une pratique générale, une santé générale. Mais les Chinois, de façon traditionnelle, avaient déjà la notion des spécialités. Donc il y a cardio, pneumo, uro. Donc vous avez un cabinet, vous recevez de la clé en telle, etc. Et donc ce deuxième cycle, c ' est là où vous allez aborder plusieurs spécialités possibles. Oui, alors en fait, moi, j ' ai pas fait le cycle avancé en entier. J ' aurais voulu, mais il se trouve que mon parcours, on l ' évoquera tout à l ' heure, mais il y a eu encore d ' autres changements.

00:23:22

Mais j ' Ai fait quatre ans de cycle avancé, donc psychiatrie, pédiatrie, où ça se passe essentiellement par massage, gastro-entéro-uro et dermato. Moi, je suis très curieuse, donc je ne vais pas attendre trop longtemps pour comprendre ce qui s' est passé et qui vous a empêché d' aller au bout de ce cycle des spécialités. Je me sépare, donc déjà mon cabinet étant chez moi, j' ai plus de cabinet parce que je m' entends dans un studio. Et puis bon, la vie mène son cours. Dans l' année qui suit, enfin dans les deux ans qui suivent, je rencontre quelqu'un. Un, je tombe enceinte et en discutant avec cette personne, avec le père de mon fils, il remet en avant le fait que Regardez, tu as besoin du lien aux autres.

00:24:06

Accessoirement, je suis à ce moment-là assistante dentaire pour mon meilleur ami. Donc là, on était revenu sur un job plus alimentaire. Oui, votre compagnon là, il vous remet quand même sur, je dirais, sur le droit chemin. Et ça va prendre quelle forme ? Eh bien, ça prend la forme de oui, mais la médecine chinoise ; moi, je me sens quand même un peu précaire. On est sur une tolérance légale, mais vraiment une tolérance qui se resserre. C'est. Est-cedire que les métiers de médecine chinoise étaient un peu sur la sellette et un peu regardés de près par le législateur qui potentiellement pouvait mettre un arrêt à ces activités -là. Et je me sentais un peu insécurisée par ça. J' avais régulièrement des questions quand j' avais des patients.

00:24:50

Comment est-ce que je faisais de mes aiguilles ? Est-ce que je les recyclais ? Évidemment non. Je ne les réutilisais pas. Évidemment,elles étaient en conteneur d' assurance. Évidemment,elles étaient éliminées par une société prévue à cet effet. Et puis, je me percevais bien que' il y avait des moments où j' étais sur la limite de ma compréhension, particulièrement à l' endroit des traitements des patients. J' Avais des bonnes notions par rapport à tout ce qui était maladie, parce qu' on les évoque quand même. Bien sûr, pas mal. Mais je me disais non, là, il faut que je creuse un peu plus. Et l' évidence, infirmière. Donc, alors, on avait fait un cycle de quatre ans de socle d' énergie chinoise. Un autre cycle débuté sur les spécialités en médecine chinoise.

00:25:35

Et là, on attaque études d' infirmière. Trois ans ? Oui. Concours, plus trois ans. Donc, voilà. Et ça se passe comment ? Écoutez, c' est des études passionnantes. C' est des études qui bousculent. Ce sont des études qui apportent énormément et qui, aujourd' hui, ont nourri ma pratique d' une façon irremplaçable. Et c' est même venu améliorer grandement et surtout professionnaliser parce que c' était là oùétait la carence, la capacité d' écoute. Donc, c' est vrai qu' il y a quand même toute une attention qui est pensée par le corps enseignant sur l' éaboration, des situations complexes, sur qu ' est -ce qui s' est joué pour nous à ce moment-là, sur le fait de pouvoir éventuellement mobiliser autour de soi un thérapeute pour soi quand ça a été trop bousculant, etc.

00:26:30

Est-ce que ces études et ces expériences en stage vous ont plu au point d' un moment donné de vous dire, en fait, je ne veux plus être que...' Infirmière et toute la partie énergétique chinoise, c' est intéressant, mais maintenant je me consacre au plus qu' à ça ? Non. Donc, il y avait toujours ce fil rouge quand même. Vous saviez, vous alliez revenir à cette base-là. Oui. Alors, pour ma part, je l' envisageais à moyen, voire long terme. C' est -à -dire que je pensais vraiment travailler longuement en tant qu' infirmière. Juste comme infirmière ? Enfin, juste, pardon pour les infirmières. Non, non, mais en tout cas, uniquement dans cette pratique-là. D' accord. Et oui, je pensais surtout travailler de ce côté-là. Ok.

00:27:11

Et finalement, assez rapidement, vous revenez quand même à l' Énergie, à l' énergie énergétique, chinoise. C' est quoi l' envie de rouvrir le cabinet, etc.? Mais c' est les circonstances, en fait. Parce que mon père est décédé en 2019. Et moi, à ce moment-là, je me retrouve avec l' appartement et on se questionne avec ma mère. Alors, mes parents étaient séparés à ce moment-là. Donc, ma mère vit dans sa maison. Mais on se dit, cet appartement, qu' est-ce qu' on en fait ? On le revend. Ma mère me dit, écoute, moi, j' ai plus la force. On le revend. La question se pose. Donc, me voilà pas à bousculer, mais en tout cas, j' ai appuyé sur l' accélérateur. La vie appuie sur l'. Accélérateur pour moi.

00:27:51

Parce que vous aviez terminé votre cycle de formation d' infirmière. Donc, voilà. Oui, j' étais diplômée. Et on est en quelle année quand vous ouvrez ? Alors, mon père décède en 2019 et il me semble en 2020. Ok. Donc, quelques travaux, etc. pour que l' appartement devienne un centre de soins. Des gros travaux. Oui, j' imagine. Et donc, une fois que vous ouvrez, ça y est, vous êtes pleinement praticienne en énergétique chinoise. Et pas uniquement, on va y revenir. Mais là, ça y est, vous allez depuis, vous êtes pleinement dans cette activité-là. Je suis pleinement dans cette activité et dans le développement du centre de soins, puisque je dispose de trois salles de soins. Donc, je ne suis pas toute seule. C' est ça. Vous avez d' autres thérapeutes qui viennent exercer ici.

00:28:35

Exactement. Ok. Donc, l' énergie chinoise, on a compris, c' est un peu le pilier. Mais, et j' y viens, il y a cette fameuse méthode Bowen dont moi, j' avais jamais entendu parler, je crois. Est-ce que vous pouvez me dire en quoi elle consiste et à quel moment, dans tout ce cycle de formation, elle s' invite à vous ? Alors, déjà, dans ma pratique, je m' Apercevais régulièrement que je recevais des personnes qui étaient soit stressées, soit très déprimées et qui, quand il fallait les piquer, soit on avait un pic de stress pour essayer d' améliorer le stress. C' est déjà un petit peu contre-productif. En tout cas, ponctuellement. Pareil sur l' anxiété : vous provoquez un pic anxieux, pour essayer d' améliorer l' anxiété, c' est quand même dommage.

00:29:17

C' était vraiment la piqûre qui faisait ça. Oui, et puis voilà, il y a des personnes qui, même sans être dans le cadre du stress ou de la déprime, redoutent les aiguilles. Et je me dis, il faudrait vraiment que j' arrive à trouver une méthode complémentaire où je ne n' ai pas utilisé les aiguilles. Alors, certes, il y a le Twina, mais le Twina, j' ai tendance, pour ma part, à l' utiliser parce que je ne suis pas spécialiste du Twina. J' ai tendance plus à l' utiliser quand il y a une douleur, vraiment, de l' ordre du structurel. Concomitamment, il se trouve que ma mère me parle de son kiné qui pratique une méthode où c' est incroyable, il te touche à peine et ça a des effets complètement dingues.

00:30:02

Il se trouve que moi, j' ai eu un accident de voiture quand j' avais 28 ans, 27 ans, et j' ai des douleurs cervicales que je laisse un peu traîner. Je trouve que je ne m' en occupe que très peu ou très mal. Je demande à mon médecin généraliste de me prescrire des séances de kiné. Au vu de l' arrêteur du rachis cervical, autant vous dire qu' il n' hésite pas deux secondes, parce que c' est assez évident. Je vais voir ce kiné en lui disant : ' J' aimerais bien, moi, qu' on voie pour cette méthode.' Il ne me dit pas de problème. Effectivement, je trouve que c' est génial. Parce que c' est extrêmement léger, c' est non-invasif.

00:30:42

Il y a quelque chose où la personne peut vraiment, au moment où elle est sur la table, elle peut vraiment s' abandonner et les effets sont là. Je me renseigne sur le nom, je me renseigne sur la formation, je trouve la formation, et c' est parti. Et c' est la fameuse méthode Bowen. Et ce n' est la fameuse méthode Bowen. Si je résume très grossièrement, ce n' est la même pratique énergétique que de l' acupuncture. Donc, on va aller appuyer sur des points énergétiques précis. Sauf que là, on ne recourt pas recours aux aiguilles pour intervenir sur ces points, c' est ça ? Alors, ce n' est pas tout à fait ça, Bowen. Par contre, ce qui est très intéressant, la méthode s' appelle Bowen, du nom de son inventeur Tom Bowen, qui est un Australien qui s' est beaucoup intéressé à la médecine chinoise.

00:31:25

Donc, on retrouve la même source, c'est amusant. Dans Bowen, on retrouve, pour certaines manipulations, on va retrouver des points d' acupuncture. Mais honnêtement, pas partout. Bowen, ça consiste en la mobilisation douce de faisceaux musculaires, tendons, ligaments. C' est -à -dire queavec deux pouces, je m' attire la peau, je joue sur la flexibilité de la peau, je viens me caler contre un muscle que je vais pousser et tenir pendant 15 secondes, puis je vais le relâcher. Après chaque mouvement ou groupe de mouvements, parce que vraiment, il y a des séquences, en fait, on appelle ça des séquences de moves, et après chaque move, qui peut comprendre deux à trois manipulations, voire plus, il y a deux minutes de pause.

00:32:09

Ces deux minutes de pause, elles sont ultra- fondamentales parce que c' est là que votre cerveau bosse, en fait. Parce que comment fonctionne Bowen ? En gros, on seadresse au système nerveux autonome, c' est-à-dire tout ce que votre cerveau fait sans que vous ayez à y penser. La digestion, la respiration, les pulsations cardiaques, le pH sanguin. Très vite, on va arriver aussi au cortisol, au neurotransmetteur, à tout ça. Et ça a son importance, c' est qu' on seadresse au système nerveux autonome, et comment on arrive à lui parler, en quelque sorte, à s' adresser vraiment à lui. Quand on fait un Bowen, la personne est allongée. Généralement, ça se fait en sous-vêtements, sous des couvertures, pour que vous n' ayez pas à gérer la température corporelle.

00:32:55

Il faut que vous ne soyez ni chaud ni froid. Et on ne se parle pas, il n' y a pas de diffusion de musique, il n' y a pas de diffusion d' huile essentielle ou de parfum. Et les deux minutes de pause, alors censément, le praticien est censé sortir de la pièce. Moi, c' est quelque chose que je ne peux pas pratiquer, à cause de la géographie des lieux, etc. Par contre, je mets un paravent entre la table de soins et mon bureau. Et les deux minutes de pause, la personne est dans sa bulle et moi dans la mienne. D'accord. Et donc, en fait, c ' est le corps qui est en train de digérer les fameux moves que vous évoquiez.

00:33:27

Alors, en fait, quand vous tenez un muscle, si je vous touche, simplement vous touchez et que vous avez zéro autre information, votre cerveau ne peut pas jeter à la poubelle cette information, parce qu ' il jette à la poubelle l ' information la plus ténue. C ' est comme ça qu ' on n ' entend plus les bruits. Des horloges ou les bruits environnementaux auxquels on s ' habitue. Moi, je vous donne une info qui est très fine. Je vous touche. Donc, on ne met pas d ' autres infos autour. D ' où l ' intérêt de pas de musique, pas de vue d 'essentiel. Vraiment, que le cerveau n' a que ça sur quoi se focaliser. Exactement. Et en fait, le cerveau, qu' est-ce qu' il se dit ?

00:34:06

Il se dit : ' Bon, alors là, on me touche.' D' accord. Je suis en sécurité. Bon, il n' y a pas de bruit, il n' y a pas de musique. J' ai mal nulle part. Qu' est-ce que je fais avec ça ? Le cerveau, il est obligé de faire une mise au point. Attends, là, mon pH sanguin, il est comment ? Je suis un peu acide. Donc, tiens, je vais peut-être apporter plus d' oxygène. Je vais peut-être changer mon rythme respiratoire pour basifier un peu tout ça. Ok. Là, je me repose, là. Je n' ai pas besoin de pulser aussi vite. Je vais un petit peu ralentir le rythme cardiaque. Attends, mais je ne suis pas stressée, là. Donc, je n' ai pas besoin de cortisol.

00:34:41

Enfin, moins besoin de cortisol. Bon, je vais un peu baisser. C' est comme ça qu' avec Bowen, on obtient non seulement des améliorations au niveau vraiment physique, mais aussi au niveau psychique. La façon dont je pratique, déjà, moi, ma formatrice, c' est Louise Tremblay. Donc, elle a vraiment cette histoire de la tenue de 15 secondes. Alors, la pose, elle existe chez tous les autres praticiens Bowen, mais elle en met beaucoup plus. Donc, c' est déjà une pratique en soi. Bowen est très efficace pour tout ce qui va être structurel, comme si vous alliez voir un ostéo, en fait. Mais moi, je pratique très peu dans ce cadre-là, parce que je me trouve plus efficace en acupuncture, si vous venez me voir, pour une tendinite, un bobo à l' épaule.

00:35:24

Et oui, parce qu' en fait, comme vous avez maintenant tous ces outils, suivant la pathologie et ce que vous ressentez avec le client à ce moment-là, vous allez vous dire : ' Là, je vais plutôt utiliser l' acupuncture, vous le dites, sur des choses très mécaniques. Par contre, si je comprends bien, l' émotionnel, c' est Bowen. Exactement.' Alors, tout ce qui va être, effectivement, l' ordre de stress, déprime, burn-out, anxiété, accompagnement dans le deuil, tout ça, je le passe en Bowen. Ça s' avère quand même très efficace, si je comprends bien, sur tout ce qui est d' ordre purement émotionnel, en fait. En tout cas, dans ma pratique, c' est comme ça que je pratique. J' ai des collègues qui vont pratiquer vraiment sur du structurel beaucoup, et avec succès aussi.

00:36:08

Et même aussi sur des déséquilibres de l' ordre du physiologique, hypertense, attention, des choses comme ça, ou digestif, peu importe. Aujourd' hui, entre les différents outils que vous avez, il Acupuncture, Twina, Bowen, évidemment, c' est quoi les proportions de ce que vous pratiquez ? Les journées se suivent et ne se ressemblent pas. J' ai des journées où je vais faire que acupuncture, ventouse, Twina, voilà. Et des journées où, en fin de journée, j' ai ma première séance d' acu, alors que le reste du temps, j' ai fait 4-5 Bowen. Donc c' est vraiment varié. Il n' y a pas de pathologie particulière pour lesquelles on vient vous voir. C' est aussi bien physique qu' émotionnel, etc. C' est assez vaste. Là, par exemple, j' ai vraiment tout type de pathologie.

00:37:00

Évidemment, je précise aussi que je suis, les pathologies, je les suis en complément d' Une consultation chez le médecin, etc. Et pour les pathologies, quand on est sûr de la pathologie psychique, sans que ce soit une pathologie psychiatrique, mais pour les personnes qui sont vraiment dans le cadre du burn-out, de la démotivation, etc., évidemment, j' oriente vers un suivi psychologique, si ça n' a pas été fait, bien sûr. Ou je conseille le suivi ou alors le suivi est déjà en place et je viens en plus. C' est toujours complémentaire d' une approche plus classique. Il faut quand même se sécuriser. Dèsjà, on va être au clair, à aucun moment, si je reçois une personne qui me dit que je suis atteinte d' Un cancer, je vais lui dire, eh bien, on va faire de l' acupuncture.

00:37:44

On ne fait pas d' acupuncture dans le cas de cancer ? On peut, mais je ne vais pas, moi, lui dire, on ne va faire que de l' acupuncture. C' est évidemment qu' il y a un suivi de cancérologie. Évidemment qu' elle fait tout ce qu' il faut dans le cas de la médecine. Et par contre, pour les effets secondaires du traitement, pour tout ce qui est les neuropathies périphériques, les mycoses, les mucites, les sécheresses diverses et variées, les sensations de confusion qui peuvent arriver à la suite des chimios, les nausées, évidemment, pour tout ça, je suis là. Merci de le préciser, c'est. Est important. Bon, du coup, on va passer aux questions rituelles de la petite voix. Justement, est-ce que vous vous écoutez la vôtre de petite voix ?

00:38:24

Oui. De plus en plus. Ça, c' est quelque chose qui se développe en moi de plus en plus ces dernières années, avec une accélération vraiment ces deux, trois dernières années. Et ça m' arrive, par exemple, quand j' hésite entre deux points d' acupuncture, parce qu' ils ont des indications très proches, parce que ça peut être vraiment, les deux peuvent convenir, ça m' arrive de questionner et de voir un petit peu la réponse que j' ai en moi. Je le fais très discrètement, j' En parlons pas à mes patients. En fait, c' est rigolo, la manière dont vous en parlez, parce que je vous vois, je vous ai en face de moi, j' ai l' impression que c' est dans le corps que la réponse arrive. Oui, oui, c' est ça.

00:39:01

Souvent, on repère les points au doigt, parce qu' il y a des repères anatomiques. Il me fait glisser son doigt sur la peau pour retrouver le point. Je mets mon doigt sur le point, je questionne pour cette personne, tel point. Vraiment, on sent le corps qui bouge dans un sens ou dans l' autre. Je fais la même chose pour le deuxième point et très vite, je vois lequel des deux est le mieux. Est-ce qu'il ? Il y a un livre qui vous a particulièrement accompagné dans votre cheminement ? Alors, compte tenu de mes études de lettres, il y en a beaucoup. Alors, je vais vraiment vous en donner deux et vous dire lequel des deux a été le plus fondamental, parce que les deux l' ont été.

00:39:36

Il y a Autobiographie d' un yogi' de Paramahansa Yogananda. Là, c' est vraiment dans ma pratique personnelle où vraiment ça m' a bouleversée. C' était par ailleurs un livre que John Lennon achetait par cargaison de dizaines d' exemplaires et qu' il offrait régulièrement aux personnes qui lui rendaient visite. C' est un pavé de 800 pages, je préviens. Il faut accepter de laisser tomber beaucoup de ses représentations, mais c' est passionnant à lire. Et puis, un livre qui m' a pas mal révolutionné aussi au niveau intellectuel, parce que justement, ça ne se passe pas au niveau intellectuel, c' est Les Dialogues avec l' Ange. Ah, mais oui ! Rappelez-moi l' auteur. Alors, c' est la transcriptrice en réalité. C' est Gita Malaz. Ça se passe sous l' Allemagne nazie et ça se passe en Hongrie.

00:40:28

Et c' est un groupe de cinq personnes qui vont essayer de se réfugier à la campagne afin de ne pas être déportées, avec cette pression comme ça du nazisme qui monte et de tout ce que ça a pu représenter de terrible. Pareil, cette imminence de la mort permanente. Et à ce moment-là, il va se passer vraiment quelque chose d' assez incroyable pour eux cinq, parce qu' ils sont cinq. Ils vont être traversés vraiment par cette parole de l' Ange. Et ma dernière question, Christine, est -ce que vous êtes heureuse ? Alors, cette question-là, je la trouve géniale parce que je ne crois pas qu' il puisse y avoir une réponse toute simple à ça, à mon sens. Donc, ça n' est valable que pour moi.

00:41:07

À mon sens, on n' est pas immergé dans le bonheur en permanence, d' accord ? Donc, il y a des instants de bonheur dans des secteurs de sa vie. Je crois que l' Idée est quand même de chercher le plus grand équilibre. Donc, je crois qu' au ratio des instants de bonheur cumulés et des secteurs de la vie où se porte le bonheur, je peux dire que oui, je suis plutôt heureuse. Je trouve que j' ai une chance incroyable de faire ce que je fais dans les conditions dans lesquelles je le fais. Vraiment. Et bien, alors, merci à cette amie qui a été votre petite voix ce jour-là. Johanne. Merci à Johanne. Top. Merci beaucoup, Christine. Merci à vous. Voilà. La petite voix, le podcast, c' est fini pour aujourd' hui.

00:41:52

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Méthode Bowen • médecine chinoise • Énergétique chinoise • Soin holistique • Acupuncture sans aiguilles • Acupuncture • Rituel de guérison • Soin énergétique • Techniques de relaxation • thérapie manuelle

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La petite voix est un podcast du label Lacmé Production.

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